La loi électorale adoptée sans grands changements

Redaction

L’Assemblée algérienne a adopté mercredi à la majorité absolue le projet de loi électorale, mais après avoir été expurgé de deux dispositions controversées. La première disposition prévoyait de déchoir de son mandat tout élu qui change de parti politique en cours de mandat.La deuxième exigeait des ministres candidats à la députation de quitter leurs fonctions trois mois avant la date du scrutin. Les députés des partis d’opposition ont défendu le maintien de ses dispositions. Mais sans succès. Les réformes politiques annoncées par le président Abdelaziz Bouteflika à la mi-avril auront du mal à s’installer en Algérie. L’adoption du projet de loi électorale en a donné un avant goût.

L’opposition vient des deux grands partis membres de l’Alliance présidentielle. Il s’agit du FLN et du RND, qui détiennent les deux tiers des sièges au Parlement. Ils ont réussi à faire supprimer les deux dispositions controversées. La première voulait mettre un terme à ce qu’on appelle le « nomadisme politique ».
La deuxième exigeait des ministres candidats à la députation de démissionner de leurs postes, trois mois avant la date du scrutin, afin de donner une chance égale à tous les concurrents.

Le FLN et le RND veulent préserver leurs acquis, selon des personnalités d’opposition. Car, les députés qui abandonnent leurs partis atterrissent généralement dans les rangs de ces deux « grosses cylindrées », que les éventuels ministres candidats, viendraient de ces deux formations qui détiennent la majorité des portefeuilles ministériels.

Les clivages sont apparus au grand jour durant le vote de ce projet de loi électorale, qui fait partie des textes juridiques du train des réformes promises par le chef de l’Etat. Le MSP, troisième membre de l’Alliance présidentielle, avait opté pour l’abstention lors du vote.

Une aile dissidente de cette formation, ainsi que trois autres partis d’opposition, à savoir le FNA, le Parti des travailleurs et El-Islah, ont voté contre, alors que Ennahdha s’était retiré de l’hémicycle avant le vote final.

Cependant, la partie n’est pas tout à fait gagnée pour le FLN et le RND. Le projet de loi doit être examiné par le Senat. S’il est adopté tel quel, le Chef de l’Etat peut demander une deuxième lecture qui pourrait aboutir, au cas où les députés campent sur leur position, à la dissolution des deux chambres.

In BBC

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