L’obtention de son agrément permet à la Macif d’arriver sur le marché algérien de l’assurance en y créant la première compagnie d’assurances de personnes. La Société d’assurance, de prévoyance et de santé (SAPS) est la première compagnie d’assurances de personnes en Algérie. Créée en partenariat par le groupe français Macif, la SAA, la BDL et la BADR, elle a obtenu le 10 mars 2011 du ministère des Finances l’agrément pour son fonctionnement.
Le démarrage effectif des ventes de produits de la SAPS interviendra avant le 30 juin 2011 a déclaré à econostrum.info Amara Latrous, pdg de la SAA et président de l’Union algérienne des assurances et réassurances (UAR).
» Nous sommes en train de finaliser les produits. Nous sommes en pleine organisation pour le démarrage de la société qui sera effectif avant le 30 juin 2011. Pour le moment, les produits d’assurances de personnes sont vendus dans plus de 200 guichets via les agences SAA, les guichets de la BADR et ceux de la BDL qui font de la bancassurance avec nous » précise-t-il.
Pour rappel, la SAPS est dotée d’un capital social de 1 mrd de dinars algériens (9.84 M€), soit le double de ce que prévoit la loi. Il est détenu à 41% par la Macif , alors que les 59% de la partie algérienne sont répartis entre la SAA (34%), la Banque d’agriculture et de développement rural (BADR) avec 10% et la Banque de développement local (BDL) avec 15%.
La création de cette filiale d’assurance vient en application de la loi 06-04 sur les investissements, qui a accordé aux compagnies d’assurances un délai de cinq ans, jusqu’à mars 2011, pour procéder à la séparation effective des assurances des personnes et de celles des dommages.
Le délai du 11 mars 2011 a été prorogé au 30 juin 2011 afin de permettre aux autres compagnies d’assurances de boucler les négociations qu’elles mènent actuellement avec d’autres partenaires étrangers.
En effet, seules trois compagnies publiques (SAA, CAAR et CAAT) ont réussi à mener à terme leurs négociations dans les délais initialement impartis.
L’assurance de personnes peu développée en Algérie
La branche assurance des personnes peine à se développer en Algérie. Elle ne représente que 10% de la production globale du secteur des assurances, contre cinq à six fois plus dans les pays développés.
Interrogé sur le manque d’intérêt des Algériens pour ce type de produit, Amara Latrous explique à econostrum.info que » les Algériens ne sont pas friands des produits d’assurances-vie car là où cela fonctionne, les Etats ne sont pas aussi généreux que le nôtre. En Algérie, la retraite s’élève à 80% du salaire des cinq dernières années, alors qu’ailleurs, on accorde le minimum. D’autre part, les Algériens ont tendance à penser que la retraite qu’ils percevront sera suffisante. Ils ne tiennent pas compte de l’érosion de leur pouvoir d’achat et de l’inflation car ils espèrent toujours bénéficier de la solidarité familiale. »
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