Ce n’est pas une blague de mauvais goût, mais c’est un ministre de la République qui l’annonce.
A vos maillots de bain! Oued El Harach sera ouvrable à la baignade en 2016. Ce n’est pas une blague de mauvais goût, mais c’est un ministre de la République qui l’annonce.
Du reste, d’autres l’ont annoncé avant lui, plus précisément en 2004, lors de la visite effectuée par le Président Bouteflika au niveau de la wilaya d’Alger. Un exposé lui avait été fait par le DRW d’Alger au niveau de la station de Tafourah en présence du ministre des Ressources en eau de l’époque, Abdelmalek Sellal.
Mais cette fois-ci, le projet semble plus sérieux. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a souligné, en marge d’une journée technique sur l’économie de l’énergie dans le secteur de l’eau, que «oued El Harrach retrouvera sa vocation d’antan. Il sera navigable et vous pourrez vous baigner à oued El Harrach comme c’était le cas il y a très longtemps».
Abordant la dépollution de cet oued, le ministre s’est félicité du fait que les «travaux ont bien avancé sur la rive gauche», tout en avouant qu’il s’agit là d’un projet très lourd. «Le projet d’aménagement de la baie d’Alger vient à point nommé pour compléter la dépollution de cet oued», a souligné le ministre.
Hocine Necib a affirmé sur un autre chapitre que des dispositions ont été prises avec l’Algérienne des eaux (ADE) et les directions de l’hydraulique de wilayas pour assurer un bon approvisionnement en eau durant la saison estivale et le Ramadhan.
Aussi, «plusieurs décisions ont été prises pour concrétiser cet objectif avec la livraison de plusieurs projets avant le Ramadhan, alors que la livraison des autres projets a été avancée pour coïncider avec cette période», a souligné le ministre.
M.Necib devrait se rendre aujourd’hui à Blida pour inaugurer plusieurs projets qui devraient assurer aux populations locales un approvisionnement en quantités suffisantes. Il a également indiqué que la wilaya de Tipasa bénéficiera de 40.000m3 d’eau supplémentaires «dans quelques jours».
Selon le ministre, les importantes réserves hydriques stockées dans les barrages en exploitation (avec un taux de remplissage de 84%) devraient permettre d’assurer un approvisionnement «normal» en eau potable durant cette saison estivale. Toutefois, les efforts déployés pour couvrir la demande des clients de l’ADE ont un coût, notamment lorsqu’il s’agit de s’acquitter de la facture d’électricité de l’ADE.
Cette dernière «s’élève à 4 MDS DA par an, représentant plus de 41% du chiffre d’affaires eau de la société en 2012, a indiqué le ministre des Ressources en eau. «Le secteur des ressources en eau est le deuxième plus gros consommateur d’électricité après l’industrie et la facture de l’ADE s’élève à 4 mds DA par an, ce qui nous incite à une réflexion pour économiser cette énergie», a souligné M. Necib.
La dette de Sonelgaz vis-à-vis de l’ADE est de 16 MDS DA, mais elle est réglée à hauteur de 85% grâce à la subvention de l’Etat, a-t-il ajouté. Le ministre a appelé les participants à cette rencontre à réfléchir sur les moyens d’économiser l’énergie, espérant des solutions devant être mises en oeuvre par les sociétés de gestion de l’eau.
Selon le directeur général de l’ADE, Abdelkrim Mechia, «avec globalement 41,42% du chiffre d’affaires eau, la facture de l’énergie électrique occupe le 2e rang des charges d’exploitation après les salaires».
A propos de l’oued El Harrach, le ministre a dit qu’il sera dépollué sur 18 km et navigable sur 5 km. La partie la plus visible est celle qui se trouve au niveau de l’embouchure.
Les travaux sont bien avancés sur la rive gauche. Le projet sera achevé en 2016 et aura un impact sur le vécu des Algérois et il y aura un showroom en février 2014 pour découvrir en virtuel la taille du projet. Seul à la tribune, Hocine Necib est revenu sur plusieurs questions portant sur l’eau et l’énergie.
Pourtant, à cette journée étaient annoncées deux grosses pointures, à savoir le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi ainsi que le P-DG de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa Cette défection a-t-elle un lien avec les affaires de corruption rapportées par la presse nationale, à savoir les affaires Sonatrach I, II, III et la «supposée» affaire Sonelgaz, si c’en est une?
Lu sur L’Expression
