Le nom de Lakhdar Brahimi est sur toutes les lèvres, l’Algérien remplacera-t-il Kofi Annan? Le rôle lui irait bien mais Lakhdar Brahimi dément sa nomination au poste d’émissaire des Nations Unies.
L’Algérie se retrouve malgré elle projetée sur le devant de la scène internationale. Le monde arabe attend un geste de la part du Président Abdelaziz Bouteflika à l’égard de la Syrie.
La crise malienne s’invite en Algérie, et maintenant Lakhdar Brahimi serait pressenti pour représenter l’ONU, notamment dans la gestion du conflit syrien.
L’Algérie est-elle prête à gérer ces nombreuses relations internationales ? Lakhdar Brahimi interrogé par Mouwatin.com, partenaire d’Algérie Focus, analyse la diplomatie algérienne.
La décennie noire a entravé les relations internationales
Il revient sur l’histoire compliquée de l’Algérie, notamment celle de la décennie noire qui a entaché les relations extérieures du pays. « Pendant les années 90 la voix de l’Algérie s’est éteinte », analyse-t-il, alors que dans les années 60-70, l’Algérie a connu une sorte « d’âge d’or de la politique extérieure. »
Les années 90 ont bouleversé cet ordre, à cette période, » les Algériens se sentis abandonnés par tout le monde, explique-t-il. Beaucoup d’Algériens se sont dit maintenant on va regarder chez nous. »
S’ouvrir, une nécessité
Depuis l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika, le diplomate pense que l’Algérie a récupéré une place juste dans la diplomatie internationale. Il évoque son rôle actuel sur son continent, dans le monde arabe, ses relations économiques et politiques, de longue date avec la Chine.
Quant à l’avenir, Lakhdar Brahimi estime toutefois que l’Algérie doit encore renforcer sa politique dans les affaires étrangères, « au moins dans sa région, et en Afrique. »