Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a écarté ce mercredi 26 septembre « le recours de l’Algérie au placement d’une partie de ses réserves de change en parts de sociétés à l’étranger», rapporte l’APS.
Karim Djoudi élimine donc « un éventuel recours de l’Algérie à l’achat de parts de sociétés à l’international pour augmenter la rentabilité des réserves de change de l’Algérie ».
« A l’heure actuelle, nous sommes dans une logique de fonds souverains, mais investir nos fonds en devises sur des parts de sociétés, n’est pas notre choix de gestion », affirme Djoudi. Mais il faut rappeler que « ce choix » n’a pas été débattu avec la classe économique nationale. C’est une décision étatique unilatérale.
Limiter les risques financiers
« L’Algérie est sur des actifs publics que sont les valeurs d’Etat qui constituent des risques souverains, alors que des sociétés étrangères qui semblent en bonne situation se déclarent subitement en faillite », dit Karim Djoudi. Le ministre des Finances affirme que « la gestion des réserves de change de l’Algérie repose sur la limitation des risques, la garantie de la liquidité avec un minimum’ de rendement ».
« Les réserves de change de l’Algérie ont atteint 186,32 milliards de dollars à la fin du 1er semestre 2012, en hausse de 4 milliards de dollars par rapport à la fin de 2011. Les placements de ces réserves à l’étranger ont rapporté à l’Algérie 4,45 milliards de dollars en 2011. La quasi-totalité de ces placements, répartis entre les Etats-Unis, l’Europe et le Japon, sont effectués en portefeuille de titres souverains, les valeurs d’Etat. Ces titres sont soumis à un taux d’intérêt moyen fixe de 3% », cite la même source.
Achour Ben Saci
A retenir
– L’Algérie ne placera pas une partie de ses réserves de change en parts de sociétés à l’étranger
– Les réserves de change de l’Algérie ont atteint 186,32 milliards de dollars au 1er semestre 2012
– La plupart de ces placements sont répartis entre les Etats-Unis, l’Europe et le Japon