Le champ de Hassi R'Mel s'essoufle, Sonatrach manque de gaz

Redaction

Des doutes planent depuis les années soixante-dix sur les véritables réserves de pétrole et de gaz en Algérie. Ce voulant rassurant, le ministre de l’énergie Chakib Khelil a annoncé dernièrement plusieurs découvertes de gaz naturel notamment à Tiaret dans le champ de forage et d’exploration pétrolière de Rahouia, à 30 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya.

Néanmoins, quelques temps après, cette annonce a été démentie par un expert dans les colonnes d’un grand quotidien national. Qui croire alors ?

Le mieux dans ce cas est de s’en tenir aux données sur le terrain, que des publications spécialisées fournissent, chiffres à l’appui.

En effet, selon une source française (1), la production de gaz naturel est en déclin en Algérie. L’important champ de Hassi R’Mel, l’un des principaux gisements en Algérie – avec celui de Hassi Messaoud – qui fournit l’essentiel du gaz exporté par le pays, s’épuise et entre dans sa phase de déclin.

Mauvaise nouvelle pour Sonatrach. Du coup, pour pallier à ce manque de débit, la société nationale se tourne vers les gisements découverts essentiellement au sud-ouest du pays et opérés en partenariat avec des groupes étrangers, et qui seront productifs à l’horizon 2013-2015, précise la même source.

Il s’agit, des champs de Touati avec Gaz de France (4,5 milliards de M3/an), d’Ahnet avec Total et le portugais Partex (4 milliards de M3/an), de Timimoun avec Total et Cepsa (1,6 milliards M3/an), de Reggan avec Repsol qui attend l’autorisation de Neftal pour lancer l’exploitation. A cela s’ajoute, le champ encore en chantier de Hassi Mouina avec Shell et StatoilHyro.

Il reste à savoir si ces sources de gaz supplémentaires sont à même de maintenir la production algérienne qui table sur un rythme d’exportation fixé à 85 milliards M3/an à l’horizon 2012/2013, sans oublier la demande locale qui est en constante augmentation ?

Du gaz algérien stocké en Jordanie

Chakib Khalil a rencontré son homologue jordanien, Khaled Irani, le 24 janvier à Amman. A l’ordre du jour : discuter d’un partenariat gazier entre l’Algérie et la Jordanie. Le ministre de l’énergie voudrait utiliser le site jordanien d’Aqaba comme une unité de stockage du gaz liquéfié algérien. Par ailleurs, une délégation de la Sonatrach devait se rendre Amman pour étudier les possibilités d’exploitation du pays.

Redwane Z
(1) Maghreb Confidentiel

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