Plusieurs sites de l’extrême droite sioniste en font l’écho sur la toile : le gouvernement algérien aurait ordonné le retrait des rayons des librairies des livres Saints du Coran.
La raison : la présence sur la couverture de ces livres d’une étoile à six branches comme celle apposée sur le drapeau de l’Etat juif et communément appelée l’étoile de David.
Selon ces mêmes sites, le gouvernement algérien aurait procédé au rachat de tous les livres déjà vendus. Dans son édition du 7 septembre 2010, El Khabar rapporte que des fidèles de la mosquée Bilal Ibn Rabah de Bouzeréa ont interdit l’utilisation d’exemplaires de ces Coran importés d’Égypte.
Par ailleurs, le site d’information régional setif.info parle du retrait de certaines copies du livre saint vendues sur les marchés de Sétif « enfermant des anormalités, où l’on remarque des mixtions de quelques versets ». L’alerte a été donnée par des citoyens qui ont découvert ces anomalies. Les services de la Direction des affaires religieuses doivent intervenir pour déterminer la source de leur provenance, précise la même source.
Toujours à Sétif, une centaine de livres saints ont été souillés un peu partout dans la ville depuis le début 2010, rapporte encore setif.info. Récemment, dix-sept exemplaires du Saint Coran ont été retrouvés en fin de semaine, déchirés et mélangés à des amas d’ordures à la mosquée El-Houda de la ville d’El-Eulma, wilaya de Sétif. Interrogé par le journal El Khabar, le chargé de communication du ministère des Affaires religieuses a dénoncé un acte «criminel mûrement préparé [et] serait l’œuvre d’un groupe extrémiste ».
Une délégation d’inspecteurs du ministère des Affaires religieuses a été dépêchée en urgence à Sétif pour enquêter sur cette affaire. Le même phénomène a été remarqué à Blida en juillet dernier, où plusieurs exemplaires du saint Coran ont été retrouvés mélangés à des amas d’ordures au centre-ville.
Manipulation autour du Coran
Les architectes du choc des civilisations semblent avoir trouvé un nouveau moyen pour attiser la haine entre les religions. Récemment, le pasteur américain extrémiste Terry Jones a appelé à brûler un coran pour commémorer l’anniversaire des attentats du 11 septembre, avant de se rétracter en raison de la polémique que ses propos ont suscité.
Ses déclarations interviennent, curieusement, au moment où le gouvernement américain s’apprête à construite à 200 mètres du Ground Zero, la maison de Cordoue, un grand centre islamique. Le coût du projet est estimé à 100 millions de dollars. Il est soutenu par le maire de New York, Michael Bloomberg, et financé en partie par la fondation Rockefeller, du nom de la riche famille des puissants financiers Rockefeller.
Selon ses promoteurs, la construction de ce centre sert à promouvoir l’entente entre les religions et défendre le droit aux musulmans de vivre en paix aux États-Unis d’Amérique.
Or, c’est l’effet inverse que l’on remarque avec une montée spectaculaire de l’islamophobie dans ce pays et par ricochet un peu partout dans le monde occidental. Car sur le plan symbolique, la construction de ce centre islamique sur les décombres des twin towers détruites par Al Qaïda selon la thèse officielle américaine, signifie que c’est l’islam, donc les musulmans qui sont à l’origine de ces attentats. Ce n’est pas anodin ni innocent.
Neuf ans après les attentats du 11 septembre, 70 % des américains- le doute touche d’autres populations-contestent la thèse officielle présentée par le gouvernement US, à laquelle ils ne croient plus. Ils exigent qu’une nouvelle enquête indépendante soit menée pour identifier les commanditaires.
Construire une mosquée là où le crime a été commis, c’est désigner le « criminel » de fait, qui serait l’Islam. Une bonne diversion pour tenter de clore un dossier qui n’a pas encore livré tous ses secrets.
RAF