Les effets du tabagisme en Algérie sont ahurissants

Redaction

L’Algérie a elle aussi ratifié la convention pour la lutte anti-tabac et c’est en l’honneur de la journée sans tabac organisée par l’Organisation Mondiale de la Santé que nous dressons le bilan du tabac dans le pays, ainsi que les causes amenant à ce sombre tableau.

Le constat des effets du tabagisme en Algérie est ahurissant car en effet c’est plus de 15 000 morts liées au tabac qui sont recensées chaque année, autrement dit 45 personnes perdent la vie chaque jour en raison du tabac. Prenons des statistiques pour le moins surprenantes en étudiant le cas de la wilaya d’Oran où 500 nouvelles personnes sont déclarées atteintes d’un cancer des poumons et là où la folie atteint son paroxysme c’est lorsqu’une enquête révèle que 3% des écoliers en primaire sont fumeurs ainsi que 17% des collégiens et 30% des lycéens au sein de la Wilaya. On peut se demander également où est le rôle de l’Ecole algérienne lorsque l’on sait que ceux-ci avouent fumer lors des récréations.

C’est là un problème majeur qui peut être résolu en partie grâce à l’éducation, en effet, la prévention et la rigueur du règlement actuel dans les écoles algériennes laisse profondément à désirer n’incluant pas une sévérité et une campagne d’informations suffisante et régulière.

La législation en Algérie

L’Algérie aurait quelques décennies de retard sur la législation du tabac face aux puissances occidentales comme la France et pour cause les gens peuvent fumer dans les hôpitaux et autres lieux publics et ne sont victimes d’aucune pression judiciaire, d’autant plus que le tabac fait de plus en plus de victimes en Algérie. Pourtant, de nombreuses mesures prises par des gouvernements étrangers dans leurs pays ont prouvé leur efficacité comme l’interdiction de fumer dans les lieux publics, l’augmentation significative des prix des paquets de cigarettes ou bien encore l’interdiction de la vente de cigarettes à toute personne n’ayant pas la majorité. Hélas, dans l’éventualité où ces lois existeraient déjà en Algérie, elles ne seraient d’aucune utilité car des lois existent déjà pour protéger le non-fumeur algérien, mais le problème majeur vient du gouvernement algérien qui ne semble pas affirmer la volonté d’appliquer ces lois et tient une position passive face au problème.

La possibilité de sévir ce phénomène réside dans les mains de l’Etat et comme le dit , Houhou Yamina, juriste et professeur à la faculté de droit à Ben Aknoun :

« tout dépend de la volonté de l’Etat d’appliquer les lois interdisant le tabagisme ».

 

RH

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