Le journaliste Abdelhaï entame une grève de la faim

Redaction

Accusé d’avoir aidé illégalement Hichem Aboud, ancien directeur des journaux Mon Journal et Jaridati, le journaliste Abdelsamiaa Abdelhaï, est toujours en détention provisoire, 14 mois après son arrestation en août 2013.

Le tribunal de Tébessa a refusé une énième demande de liberté provisoire introduite par ses avocats. Le journaliste, qui travaillait à Radio Tébessa durant plusieurs années, aurait entamé une grève de la faim, selon son épouse citée par le journal en ligne AlAhdathDz. La même source a indiqué que le juge qui a refusé cette liberté n’a pas précisé les motifs de son refus.

Les faits remontent au 13 août 2013. Le journaliste Hichem Aboud, personnage très controversé, est sous le coup d’une interdiction de quitter le territoire national. Il atterrit à Tébessa où il rencontre, la veille, son ami et correspondant dans cette ville, Abdelsamiaa Abdelhaï. La rencontre a lieu dans un hôtel de la ville « appartenant à un député RND ». Le lendemain, Hichem Aboud traverse la frontière et se retrouve en Tunisie. La justice soupçonne alors Abdelhaï d’avoir organisé cette fuite. «Abdelsamiaa n’a jamais fait cela, c’est impossible, ce jour-là il était venu me récupérer avec les enfants à Meskiana (Oum El Bouaghi) avec ma propre voiture, il ne pouvait donc pas aller au même temps jusqu’à la frontière…», se défend sa femme dans une déclaration faite à El Watan. «Abdelhaï Abdelsamiaa, je le connais et je l’ai rencontré à Tébessa dans un cadre purement professionnel, comme je l’ai fait maintes fois à Alger, ce qui n’est pas un délit susceptible de soulever des vagues au point de jeter en prison de pauvres citoyens innocents !», avait réagi Hicham Aboud dans un entretien à Echourouk.

Quoiqu’il en soit, les proches du journaliste demandent à ce qu’il soit jugé.

Essaïd Wakli