Alger : Hommage au penseur algérien Mohand Tazrout demain à la Bibliothèque nationale

Redaction

Auteur d’une quinzaine de livres de haute valeur intellectuelle et philosophique, Mohand Tazrout est méconnu dans son propre pays. La Bibliothèque nationale, en collaboration avec l’association des études philosophiques, ressusciteront, demain samedi, ce grand penseur algérien.

Cette journée scientifique, placée sous le thème de «Lecture des œuvres et de la pensée de Mohand Tazerout», sera animée par trois chercheurs algériens, à savoir, Foudil Boumala, Tayeb Ould Laroussi, et Abd El Baki Gazât. Des communications scientifiques seront données par ces conférenciers sur l’oeuvre colossale de ce penseur algérien. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres, méconnus en Algérie, entre autres « L’Algérie de demain » édité en 1930, « Histoire politique de l’Afrique du Nord », publié en 1961,  « Manifeste contre le racisme » publiée également en 1961, « Le capitalisme mondial du XIVe siècle à nos jours », publié en 1958, « La foi religieuse du Proche-Orient », 1956, et beaucoup d’autres ouvrages.

Mohand Tazrout a fait également beaucoup de traductions, dont la monumentale oeuvre philosophique d’Oswald Spengler,  « Le déclin de l’Occident : Esquisse d’une morphologie de l’histoire universelle », de la langue allemande vers le Français, pour la célèbre maison d’édition française Gallimard, en 1933.

Globe-trotteur 

Originaire du village Tazrout, dans la commune d’Aghribs, Mohand Tazrout a parcouru beaucoup de pays à travers le monde. Il a quitté l’Algérie en 1912 pour Le Caire, où il s’inscrit à l’université El Azhar. Une année après, il part en Iran où il apprend la langue perse. Ensuite, il rejoint la Russie pour apprendre la langue Russe, avant d’aller en Chine où il a appris le Mandarin. De Chine, il revient en Europe où il a visité beaucoup de capitales occidentales. Il fut mobilisé en 1917, durant la Première guerre mondiale, et juste après, il s’inscrit pour poursuivre ses études à Poitiers, en France, et se prépare pour une licence en langue allemande à Strasbourg. En 1953, il rentre en Algérie, et visite plusieurs villes, avant de partir à Tunis. Il est décédé en 1973 à Tanger, au Maroc.

Le rendez-vous est donné pour demain à 14h, au niveau de la salle Lakhdar-Essaihi de la Bibliothèque nationale d’El Hamma pour mettre en lumière l’oeuvre de ce grand penseur algérien.

Arezki Ibersiene