Après une « sobre » cérémonie, organisée jeudi au Palais de la Culture à Alger, la romancière Assia Djebar a été inhumée, ce vendredi après-midi, au cimetière de Cherchell, sa ville natale.
Mais au lieu d’être enterrée à coté de son père, sa dépouille repose désormais à l’entrée du cimetière de la ville. Et comme la veille, la présence officielle se limite au ministre de la Communication, Hamid Grine, représentant du gouvernement et le Wali de Tipaza. Par contre, d’anciens responsables ont fait le déplacement. Il s’agit de Ali Benflis, ancien premier ministre et Boualem Benhamouda, ancien secrétaire général du FLN et Kamel Bouchama, ex-ministre de la jeunesse et des sports, lui aussi enfant de la ville.
Cette présence officielle plutôt « modeste » est liée au refus de la famille Imalhayene de participer à de grandes célébrations, préférant des obsèques dans l’intimité familiale. Selon des sources bien informées, les enfants et proches de la défunte romancière avaient même refusé, dans un premier temps, de faire passer le corps de Assia Djebar par le Palais de la Culture. Ils avaient consenti un petit hommage à la bibliothèque municipale de Cherchell. Mais sur insistance des autorités et de nombreux hommes et femmes de culture, la dépouille mortelle de l’écrivaine, drapée de l’emblème national, a atterri, pour quelques heures, au Palais de la Culture. Parmi les officiels, seule la ministre de la Culture, Nadia Labidi, a fait le déplacement. Cette dernière n’a même pas lu un message de son département. La tâche est revenue à Brahim Seddiki, un cadre du ministère et commissaire du festival de cinéma arabe d’Oran.
Essaïd Wakli