Les adolescents algériens, moins grands mais plus gros

Redaction

16% des adolescents algériens présentent une croissance insuffisante. C’est ce que révèle une étude faite par la Société algérienne de nutrition (SAN), que préside Malika Bouchenak, chercheur au laboratoire de nutrition clinique et métabolique  de l’Université d’Oran.

Malika Bouchenak a indiqué ce lundi que les adolescents algériens, âgés entre 10 et 17 ans, enregistrent un « retard staturo-pondéral désignant une croissance insuffisante sur le plan de  la taille et-ou du poids ». Dans ses conclusions, reprises par l’agence officielle, la présidente de la Société algérienne de nutrition (SAN) n’a pas donné de détails quant aux raisons de ces insuffisances. Mais, a priori, on peut dire que c’est la malnutrition qui en est la principale cause.

5% des enfants obèses

Par ailleurs, la même étude, faite, précisons-le, durant l’année 2013 sur un échantillon de 400 enfants de la ville d’Oran, révèle que 13% de ces enfants présentent des signes de surpoids. Pire, 5% d’eux sont carrément obèses. Là, par contre, les raisons sont énoncées. Il s’agit d’une « augmentation significative de la consommation de sucres simples et de graisses saturées ». En d’autres termes, la consommation des sucreries, gâteaux, boissons…

L’étude indique, par ailleurs, qu’une partie de ces adolescents en surpoids sont exposés à des risques sanitaires. 7% d’entre eux ont une pression artérielle systolique, qui dépasse la limite supérieure alors que la « pression artérielle diastolique dépassait la limite supérieure chez 5% de la  population étudiée ». Ce qui veut dire que ces derniers ont peu de chance d’éviter de souffrir d’une hypertension artérielle dans l’avenir.

L’étude note également que les adolescents algériens ne font pas beaucoup de sport. La pratique du sport à l’école se limite à une séance de 2 heures par semaine alors que l’OMS (Organisation mondiale de la santé) préconise au minimum 60 minutes par jour. Ce qui fait que l’apport alimentaire quotidien est supérieur à la dépense énergétique, créant ainsi un déséquilibre qui conduit à une situation de surpoids. Autant dire qu’un énorme travail de sensibilisation reste à être fait.

Elyas Nour