Les chaînes privées restent à la frontière algérienne

Redaction

Le mois de septembre prochain, le Ministère de la Communication prévoit d’organiser un workshop avec des professionnels du secteur de l’audiovisuel. Réflexion et tergiversations, mais toujours pas de conclusions pour le statut des chaînes de télévision privées.

Le plateau d'une émission d'Echourouk TV

Depuis l’annonce de la révision de la loi en février 2011, les autorités algériennes n’ont concrètement rien mis en place. Les chaînes privées ont trouvé une parade : émettre de l’étranger. Toutefois cela implique d’être considérée comme une chaîne thématique et elles doivent se contenter de diffuser sur le satellite.

Ce modèle économique ne permet pas d’inscrire ces chaînes dans la perennité : émission compliquée, annonceurs publicitaires difficiles à trouver…

Bien que le public algérien se tourne plus naturellement vers des nouvelles ondes telles que Echourouk TV, El Djazaïria et Ennahar TV, que la télévision publique, les chaînes privées pourraient bien mieux développer leur audience et visibilité en émettant depuis l’Algérie.

Des délais indéfinis

En attendant ces nouvelles chaînes algériennes s’impatientent et attendent un geste de la part du gouvernement algérien.

La patience devra être de rigueur car le projet de loi  a pris du retard. L’autorité de régulation prévue et essentielle pour ce bouleversement de l’espace audiovisuel n’est toujours pas mise en place. Aucun cahier des charges n’a encore été élaboré, il est donc compliqué pour le ministère d’offrir une quelconque autorisation.

«Nous voulons réfléchir à tous les problèmes  liés au secteur audiovisuel, chercher des solutions et enrichir le prochain avant-projet de loi sur l’audiovisuel. C’est un couronnement du travail du comité», a expliqué Saïd Chabani, conseiller au ministère de la Communication, au quotidien El Watan.

Le séminaire organisé en septembre permettra donc de confronter les différentes visions des spécialistes, producteurs et autres connaisseurs du monde de l’audiovisuel.

L’Algérie prépare lentement sa révolution télévisuelle, puisque les délais pour cette libéralisation tant attendue restent flous. «Je n’ai pas d’idée précise, mais ça ne sera pas en trois ans » a précisé Saïd Chabani.

A retenir

– La libéralisation de l’audiovisuel a été annoncé en février 2011

– Un séminaire autour de l’audiovisuel sera organisé en septembre

– Les premières chaînes privées algériennes créées doivent continuer à émettre depuis l’étranger en tant que chaîne thématique

AB