Les élections législatives qui ont eu lieu le 10 mai continuent de faire vivre la critique. Le rapport de la commission nationale de la surveillance, qui a été présenté samedi à la presse, qualifie ces élections de « non crédibles et non transparentes ». Une attaque de plus qui vient s’ajouter aux dénonciations du déroulement du scrutin par de nombreux partis politiques.
«Les législatives du 10 mai 2012 ont été entachées par de nombreux dépassements et infractions, du début de l’opération jusqu’à sa fin ce qui a terni sa probité et sa transparence» selon le président de la CNISEL, Mohamed Seddiki.
Composée de 44 représentants des partis, le rôle de la commission fut en quelque sortes de « superviser » les élections et d’indiquer toutes les irrégularités et défaillances. C’est plus de 150 recours qui ont été enregistrés et qui appuient la perte de crédibilité des élections.
Un de ces incidents les plus graves, qui s’est déroulé au centre de vote de Kouba dans la wilaya d’Alger, a été souligné durant l’intervention du président : « Nous avons découvert, dans ces mêmes centres, 350 procurations non conformes que les responsables de ces centres ont validées »
La CNISEL fut dans l’incapacité d’intervenir le jour du scrutin
La commission a rencontrer de très nombreuses difficultés dans le contrôle des élections. «Des surveillants ont étés forcés de quitter les bureaux de vote». «Un manque de coopération» de la Commission de supervision des élections, dirigée par les magistrats, a accentué la difficulté des conditions de travail de la commission qui affirme avoir été mise à l’écart de 7 heures du matin jusqu’à 20 heures du soir.
Rappelons-nous que le résultat du scrutin a accordé une victoire avec brio au FLN qui est le parti présidentiel avec 208 sièges, suivi du RND, parti du Premier ministre Ahmed Ouyahia avec 68 sièges puis vient l’Algérie Verte avec 49 sièges. Notons également que sur 462 députés, 145 sont des femmes soit plus d’un quart de l’Assemblée « élue ».
RH