Les listes électorales provoquent une nouvelle «guerre» intestine au FLN

Redaction

Après des jours d’attente, le parti du front de libération nationale replonge dans la crise. En plus des traditionnels mouvements de redressements connus jusque-là, l’ancien parti unique affronte ces derniers jours les frondeurs issus des structures locales. La conception des listes électorales en vue du scrutin local de 29 novembre en est la principale cause.

Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN / DR

Rien qu’à Tiaret, à titre d’exemple, plus de 300 militants ont rejoint les rangs du Rassemblement national démocratique. Ils ont protesté et contre la liste des personnes retenues pour les élections locales et contre la désignation des responsables locaux.

La fronde a touché d’autres régions. Alger, Oran, Bordj-Bouarréridj et Béjaïa, chacune connaît son lot de manifestations. Dans certains cas, comme à Bordj-El-Bahri à Alger, les militants sont même sortis dans la rue. Dans cette localité, les militants ont adressé une lettre au secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’intervention de parties « influentes qui ont changé » les listes en introduisant des noms qui ne figuraient pas initialement sur la liste.

Dans la commune d’El-Eulma, dans la wilaya de Sétif, le quotidien El-Khabar a rapporté que la structure locale connaît un départ massif des militants. Comme ailleurs, ils contestent les listes déposées par leur parti politique.

Dans la wilaya de Laghouat, le conflit est tel que des militants ont exprimé leur mécontentement sur la voie publique. Ils ont coupé la RN 121 et ont accroché des banderoles pour dénoncer la liste rendue publique par la direction locale du parti.

Pendant ce temps, le « mouvement de redressement et d’authenticité » qui cherche le départ de Abdelaziz Belkhadem de la tête du parti, continue son travail de sensibilisation dans les structures de base du parti. L’objectif de ce groupe, qui a réussi à faire adhérer beaucoup de membres du Comité central, n’est toujours pas atteint. Mais Mohamed-Seghir Kara et ses compagnons ne baissent pas les bras. Ils comptent revenir à la charge avec l’organisation d’un sit-in devant le siège national du parti, à Hydra. A rappeler que le délai de dépôt des listes devant représenter les partis politiques et les indépendants pour les élections locales de 29 novembre prochain a expiré mercredi 10 novembre à minuit. Aucun changement n’est donc possible.

Essaïd Wakli

 
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