Les médecins résidents jugent les propos de Ouyahia « méprisants »

Redaction

Les médecins résidents sont en colère contre le Premier Ministre, Ahmed Ouyahia. Ce dernier a considéré, lors de la conférence de presse animée au lendemain de la tripartite, que le refus du service civil par les médecins résident n’était pas « un refus destiné au gouvernement mais au peuple », a suscité une vague d’émoi parmi les étudiants en médecine. En guise de réponse, le porte-parole du collectif autonome des médecins résidents algériens Mohamed Tewfik Yeles a jugé les propos de M. Ouyahia « méprisants » pour les médecins résidents dont « la plupart ont été surpris y voyant des menaces et des leçons de nationalisme et d’amour de la patrie ».

D’autre part, les médecins résident ont affirmé une nouvelle fois leur attachement à un « véritable projet de santé au profit du citoyen » affirmant leur disponibilité à rester plus longtemps au Sud et dans les régions des Hauts-Plateaux en bénéficiant des moyens incitatifs. Après avoir déploré la position du gouvernement qui est resté sourd aux revendications de cette catégorie de médecins, Dr Yeles a qualifié de « politique d’échec », l’attitude du gouvernement à l’égard de la revendication d’abrogation des lois et décrets relatifs au service civil du médecin résident. Les médecins résidents, a-t-il dit, demandent de « rester au delà d’une année dans les régions du sud et des Hauts-Plateaux mais de bénéficier, pour cela de mesures incitatives ». Il a réitéré, à cette occasion, l’attachement des médecins résidents à leurs revendications « quel qu’en soit le prix dût-il être une année blanche », précisant que cette année « ne sera pas perdue si nous réalisons le projet de santé pour le peuple ». S’agissant de la grève entamée par cette catégorie de médecins de santé publique le 28 mars dernier, Dr Yeles a déclaré qu’elle était suivie à 80% au niveau de toutes les régions du pays, rappelant que « le service minimum est un principal cardinal car nous assurons les soins aux malades dans chaque service avec au moins un médecin résident ». La révision du statut du médecin résident qui date de 1996, la révision du salaire mensuel, la révision de la prime de permanence de 690 da actuellement à 4000 da et la suppression du service civil et du service militaire, sont, rappelons-le, les principales revendications des médecins résidents.

RAF

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