Les médecins résidents ont organisé mardi un rassemblement devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour s’élever contre la « non satisfaction » par la tutelle de leurs revendications socio pédagogiques qu’ils expriment depuis plusieurs semaines. Le rassemblement a regroupé environ 300 médecins résidents auxquels se sont joints quelques dizaines d’étudiants en chirurgie dentaire et en pharmacie. « C’est un rassemblement de protestation contre la tutelle qui n’a pas honoré ses engagements », a déclaré à ce sujet, le Dr Yelles Taoufik, porte-parole du « Collectif autonome des médecins résidents algériens ». Il a affirmé que les engagements et recommandations pris, notamment, à l’issue de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine, « ne sont pas satisfaisants par rapport aux doléances des protestataires », liées notamment aux indemnités et à la formation.
Le porte-parole du collectif a ainsi jugé que les rencontres effectuées jusqu’ici étaient « infructueuses », précisant à cet égard que les médecins résidents étaient « déterminés à faire aboutir leurs revendications, quitte à perdre une année » de leur parcours hospitalo-universitaire. Le doyen de la faculté des sciences médicales de l’Université d’Alger, le professeur Moussa Arada, avait invité mardi dernier les grévistes à reprendre les cours le « plus rapidement possible » pour éviter l’année blanche, d’autant que leurs doléances « sont prises en charge », avait-il alors assuré. « Sur les trente-six semaines que compte une année d’enseignement, seules vingt ont été assurées à ce jour. Nous aimerions donc que les étudiants reprennent le plus rapidement possible pour éviter le spectre de l’année blanche », avait-il déclaré à l’issue de la Conférence nationale des doyens.
Le professeur Arada avait également affirmé que « le message (des étudiants protestataires) est passé et leurs doléances sont prises en charge », tout en insistant sur la nécessité de sauver l’année. « Nous allons travailler de manière participative pour aborder tous les problèmes qui existent », avait-il précisé, estimant que « le travail accompli jusqu’à présent était positif ».
La conférence, qui a regroupé les doyens des onze facultés de médecine, les chefs de départements et les représentants d’étudiants, avait porté sur l’élaboration des propositions de réponse aux différentes plates-formes de revendications des étudiants en graduation et en post-graduation (résidents) dans les trois filières des sciences médicales (médecine, pharmacie, chirurgie dentaire). La réunion avait permis notamment de faire le point sur l’approbation de « la mise en place d’un Doctorat en pharmacie et d’un Doctorat en chirurgie dentaire », sur les réunions des comités pédagogiques, et sur le calendrier des examens.
Les médecins résidents avaient entamé le 28 mars dernier une grève d’une durée « indéterminée ». Outre l’abrogation des lois et décrets relatifs au service civil obligatoire, ils revendiquent notamment la révision du statut actuel du résident, la réévaluation de leur rémunération mensuelle et la révision de la prime de garde à hauteur de 4.000 DA au lieu de 690 DA actuellement.
RAF