Liberté de la presse : franc succès de la marche nationale des journalistes à Bouira

Redaction

La marche nationale des journalistes et correspondants de presse, à laquelle a appelé le bureau local du Syndicat national des journalistes (SNJ) à Bouira, a rencontré un franc succès. Une cinquantaine d’hommes et de femmes de médias, des militants démocratiques et représentants de partis politiques ont pris part à cette manifestation.

La marche s’est ébranlée vers 11h, au niveau de l’ancienne gare routière de la ville de Bouira. Les journalistes et correspondants de presse, soutenus par un grand nombre de militants des droits de l’homme, tel Me Salah Dabouz, président de la LADDH, et des représentants de partis politiques, notamment du RCD, ont battu le pavé.

Des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des slogans appelant au respect de la dignité des journalistes et des correspondants de presse ainsi qu’au respect de la liberté d’expression et de la presse ont été brandies par les manifestants.

Arrivés devant la Cours de Bouira, les marcheurs ont observé une minute de silence en hommage aux professionnels des médias assassinés par la horde sauvage des islamistes durant les années du terrorisme. La procession s’est dirigée ensuite vers le siège de la wilaya, devant lequel les manifestants ont lu des déclarations publiques, et les messages de soutiens de l’Association des journalistes et correspondants de presse de Tizi Ouzou ainsi que ceux des journalistes de Bejaia, de Constantine et d’ailleurs.

« Cette manifestation, première du genre au niveau de la wilaya de Bouira, est une grande réussite vu le grand nombre de participants venus de plusieurs wilayas, et le calme dans lequel elle s’est déroulée », se réjouit Amar Fedjkhi, journaliste au quotidien El Watan. Néanmoins, beaucoup de confrères ayant pris part à cette marche, tiennent à dénoncer le comportement des journalistes de « La Dépêche de Kabylie », qui ont interpellé leur confrère d’El Watan, Meziane Abane, pour le simple fait qu’il a arboré une pancarte sur laquelle est écrit: « Il ne peut y avoir de presse libre dans un Etat non démocratique ». « Ce comportement des journalistes de La dépêche de Kabylie s’explique par un excès de zèle qui porte une très mauvaise image à ce noble métier de journaliste », s’indignent de nombreux journalistes ayant pris part à cette manifestation.

Arezki Ibersiene