S’il n’était pas premier ministre, ses déclarations nous auraient fait marrer tellement elle sont décalées par rapport à la réalité. Il aurait fait un bon humoriste de l’absurde. Mais malheureusement, Ouyahia ne fait pas dans le second ou le troisième degrés quand il parle aux algériens, il fait, à l’instar du régime qu’il représente, dans le déni.
« Il n’y a plus de dispositions privatives de libertés » dans le projet de loi de l’information, a souligné M. Ouyahia dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d’ouverture de la session d’automne du Conseil de la nation.
Énorme la blague ! Et c’est une blague de mauvais goût de surcroît. Quand on apprend que l’avant projet sur le nouveau code de l’information, élaboré par le département de Nacer Mehal, ministre de la communication (lire notre article), a non seulement passé à la trappe les promesses de Bouteflika quant à la dépénalisation du délit de presse, mais qu’il renforce ce dispositif scandaleux en aggraver les peines de prison et les amandes qui les accompagnent contre les journalistes, sur des « délits », qui restent flous -et dont il faudra un jour en définir les contours- on n’a pas envie de rire.
Autre absurdité d’Ouyahia : »Pour la première fois, nous aurons une législation qui parlera de l’ouverture des médias lourds ». Mais il était temps M le premier ministre de penser à ouvrir le champs audiovisuel, sans contradicteur l’ENTV fait des ravages sur les cerveaux
des algériens.
Mais le meilleur est pour la fin : Ouyahia qualifié les dispositions contenues dans le projet de loi de l’information d’ »avancées importantes ». Sans commentaire !
Redwane N