Louiza Hanoune plaide pour l’instauration d’une mesure interdisant l’utilisation de la religion à des fins « politiques et politiciennes »

Redaction

La secrétaire générale du parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune est intervenue à la fin des travaux de la 3ème session du comité central du PT, entamés jeudi à Alger, pour appeler à « la démocratisation du régime », ajoutant qu' »elle préférait ce terme (démocratisation) à celui de « changement ». Pour Mme Hanoune, il est impératif que tous les « obstacles » entravant la « concrétisation » des pratiques démocratiques soient levées. « En 2009, nous avions déjà appelé à la mise en place de réformes politiques », a-t-elle insisté, estimant que celles-ci étaient « inévitables » dès lors que la paix était de retour. Outre le facteur lié au retour de la paix, la responsable du PT a mis en évidence le fait que les réformes économiques, puis sociales entamées, appelaient « nécessairement » à des réformes politiques.

Abordant les projets d’amendement de certaines lois, Louiza Hanoune a souligné que la Constitution, doit constituer la « priorité » en matière d’amendements. Abordant la justice, Mme Hanoune a indiqué que son parti avait « des propositions concrètes » concernant l’indépendance de celle-ci sans donner plus de détails. Refusant que les étrangers s’immiscent dans les affaires nationales du pays ou que celles-ci fassent l’objet d’internationalisation, Mme Hanoune s’est dit « favorable » pour des solutions « exclusivement » algériennes. « Certes nous favorisons la solidarité entre les peuples, mais nous refusons sans ambages de recourir aux étrangers pour régler nos problèmes », a martelé Mme Hanoune, ajoutant que la souveraineté nationale doit, en toutes circonstances être sauvegardée.

Au sujet des concertations en cours sur les reformes politiques, elle émis des réserves sur certaines personnes qui ont été invitées, affirmant que le fait d’être contre l’exclusion ne doit nullement signifier « ouvrir la porte à n’importe qui ». Mme Hanoune a, par ailleurs, été catégorique sur la nécessité d’instaurer une mesure interdisant d’utiliser la religion à des fins « politiques et politiciennes ».

En guise de solutions, elle a fait savoir que son parti plaidait pour la création de secrétariats d’Etat pour « tamazight », pour « la promotion de l’égalité » ainsi que pour « les droits de l’homme et la prise en charge des couches vulnérables de la société », précisant que pour ce dernier point, « les occidentaux n’auront pas de prétexte pour nous dicter ce qu’il y a lieu de faire »

RAF

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