Malgré l’absence de Bouteflika, le 5 Juillet sera fêté par les Algériens

Redaction

«Un 5 Juillet en Algérie, c’est toujours l’occasion de dresser un bilan. 51 ans plus tard, il est mi-figue, mi-raisin. Peut-être les dirigeants ne font-ils pas assez d’efforts, mais le tout reste encourageant», nous explique un chauffeur de taxi de la capitale avant de poursuivre concernant l’absence de Bouteflika : «Un pays sans son Président, ce n’est pas reluisant, mais à vrai dire, je n’en ai pas grand-chose à faire qu’il soit là ou pas, ça ne m’empêchera pas de célébrer la fête nationale et d’être content. Quelle célébration ? Je ne sais pas encore, on verra.»

Réaction assez différente de la part d’une dame d’environ 70 ans, croisée au marché d’El Biar : «Je suis très peinée qu’Abdelaziz Bouteflika ne puisse pas être là, c’est le Président après tout. Mais à côté de ça, chaque 5 Juillet est l’occasion de se sentir fier et de regarder le chemin accompli. Cela ne veut pas dire qu’il faut s’en satisfaire, mais c’est une très belle date pour chacun d’entre nous.» Un commerçant du centre-ville, pour sa part, se montre beaucoup plus catégorique : «Une journée comme les autres, que voulez-vous que le 5 juillet me fasse ? J’ai perdu toute notion de temps et l’avenir se bouche chaque jour un peu plus. Qu’il soit là ou pas n’est pas là la question, celle qu’il faut se poser, c’est qu’avons-nous fait durant ces 51 années ? Ce qui est sûr, c’est qu’avec ou sans lui, la vie continue.»

L’absence du Président, si elle est parfois déplorée, ne semble en rien enlever sa saveur particulière à cette date symbolique comme nous le confie un jeune étudiant qui n’hésite pas à finir sur une touche d’ironie : «La date n’est pas anodine et elle ne le sera jamais, 50, 51, 100, peu importe, au fond, l’essentiel est de savoir tout ce qui se cache derrière cette date, pas seulement ce qu’elle représente, mais ce qui l’a rendue possible sans pour autant rester populiste ou revanchard, juste activer sa mémoire et ne pas oublier. Pour le Président, avec ou sans lui, la vie continue, mazal wakfine, comme on dit.» Il n’est pas le seul à prendre la question avec beaucoup d’humour. «Le tableau n’est pas rose, c’est certain, après je suis incapable de dresser un bilan objectif.

Lire la suite sur El Watan