Malgré l’interdiction, La CNCD-Oran mantient sa marche du samedi 5 Mars

Redaction

A la veille de la marche qui va se dérouler ce samedi 5 Mars à l’appel de la CNCD-Oran, les flashes d’informations sur la radio rappellent à maintes reprise qu’aucune autorisation n’a été délivrée par les services de la wilaya (Préfecture), y compris l’APS qui se fend d’une dépêche d’Oran pour rappeler cette interdiction.

Les autorités locales qui veulent vraissemblablemnt éviter que la population oranaise ne réponde positivement à l’appel de la CNCD–Oran.

Il faut dire que la CNCD-Oran maintient sa décision d’effectuer cette marche dont le point de départ est la place du 1er Novembre à partir de 11h. L’itinéraire étant ensuite la rue Larbi Ben M’hidi jusqu’à’ au siège de la wilaya.

Pour les animateurs de la CNCD-Oran qui ont poursuivi ces derniers jours leur travail d’information et de mobilisation, tous les aspects légaux à leur démarche ont été respectés. Il n’en est rien de la part de l’administration comme l’a répété l’un des représentants de la coordination: « La levée de l’état d’urgence, les propos du chef de l’Etat et du ministre de l’intérieur disant qu’en dehors d’Alger les marches étaient autorisées et qu’un délais de 3 jours seulement était valable pour déposer la demande, ne sont pas respectés. Donc soit ce sont là des mensonges pour la consommation extérieur soit il y a deux administrations qui règnent dans ce pays, une à Alger et une autre ici à Oran… ». Et notre interlocuteur de poursuivre : « La marche pacifique de demain, nous considérons que c’est un droit constitutionnel qui permet aux Algériennes et Algériens de sortir pacifiquement pour revendiquer la démocratie, plus de liberté et de justice sociale, dire non à la Hogra et la corruption… Le 12 Février nous avons cassé le mur de la peur…»

En effet , pour rappel le 12 Février dernier la coordination d’Oran avait organisé un rassemblement pacifique qui avait été violemment réprimé. On a enregistré plus de 45 interpellations dont 6 mineurs qui avaient subis au siège de l’hôtel de ville des humiliations et des coups, provoquant un tollé de réprobation de la part de la LADDH qui avait dénoncé l’utilisation du siège de l’hôtel de ville d’ Oran comme centre de casernement et de détention de la police.

Pour l’heure, les militants de la CNCD–Oran, composée de jeunes, d’étudiants, de cadres, de militants des droits de l’homme, de syndicalistes et autres membres d’ ONG, ne cherchent pas à répondre aux provocations et autres intimidations dont plusieurs de leurs membres ont été l’objet ces dernières semaines, rappelant inlassablement leur engagement pacifique et citoyen pour un vrai changement de régime en Algérie.

Fayçal M