Le Collectif des Avocats du de Défense des Détenus du Hirak condamne les interpellations et la brutalisassions de certains de ses membres lors des manifestations des vendredis 106e et 107e, dans plusieurs Wiayas du pays.
Dans un communiqué rendu public ce samedi 6 mars, peut-on lire « Certains avocats du collectif de défense des détenus du Hirak ont subis des dépassements dangereux et des interpellations arbitraires lors des manifestations des vendredis 106e et 107e », portant « atteinte à la dignité des avocats ».
Le collectif a insisté sur le fait de mettre fin à ces pratiques « illégales », signifiant que tous les avocats ayant été victimes de ces « dépassements », agiront en conséquence en recourant à la justice.
Le haut-commissariat des droits de l’homme condamne
Le haut-commissariat a précisé dans un communiqué que les manifestations, qui s’étaient poursuivies en ligne à la suite de la pandémie de COVID-19, ont repris dans les rues ces dernières semaines, les autorités ayant réagi des mêmes pratiques répressives qu’en 2019, en déclarant que “de nombreux cas à travers le pays où les forces de sécurité ont utilisé une force inutile ou excessive et procédé à des arrestations arbitraires pour réprimer des manifestations pacifiques”.
Lors de la marche du 26 février à Oran, les avocats Mebrek Ahmed et Omar Boussag du barreau de la même ville ont été embarqués par la police. Le dernier nommé aurait été violenté, Le même jour, Me Mounir Gherbi, du barreau de Sétif, a été retenu pendant quatre heures dans un commissariat de police.
Vendredi dernier. 5 mars, au moins deux cas ont été signalés. L’avocat Hamitou Mohamed Amine a été arrêté à El Bayadh et évacué à l’hôpital suite à son agression, selon le collectif qui signale aussi l’interpellation à Boussaada de l’avocate Chekir Salima qui n’a été relâchée que tard dans la nuit. « Tous les collègues victimes de ces pratiques prendront les dispositions légales qui s’imposent à l’encontre de leurs auteurs », conclut le collectif.