Mortalité routière : pas de « mouchard » en Algérie avant plusieurs mois

Redaction

L’installation de « mouchards » dans les voitures n’a pas encore été officiellement programmée, le gouvernement n’ayant pas encore approuvé le texte de loi le rendant obligatoires.

Le chronotachygraphe enregistre la vitesse, enregistre le temps de conduite et d’arrêt du véhicule / DR

Il était annoncé pour le 7 octobre par les médias, le chronotachygraphe, appelé communément le « mouchard », n’entrera pas encore en application. « Il faut encore quelques mois pour la mise en oeuvre de cet article de loi, car même après son adoption, l’acquisition des chronotachygraphes et leur placement dans tous les véhicules concernés prendra quelques temps », a précisé le ministère des transports.

Se prémunir des accidents de la route

Ce mouchard est un appareil qui, outre la vitesse, enregistre le temps de conduite et d’arrêt du véhicule, permettant ainsi de déterminer la responsabilité du conducteur en cas d’accident. Ce type de machine pourrait donc être d’une grande aide pour évaluer les raisons des accidents, et identifier les conducteurs.

De telles données permettraient de prendre des mesures en amont afin de réduire l’importante mortalité sur les routes algériennes, et serait un argument de dissuasion pour les chauffards en Algérie. Ce type d’appareil apporterait un complément d’une surveillance des routes et le développement de la prévention. Son arrivée devient donc une urgence pour l’Algérie, l’un des pays qui a l’un des plus gros taux de mortalité sur les routes dans le monde. On estime en moyenne que l’Algérie recense 12 morts par jour liées aux accidents routiers.

Le secrétaire général de l’Union nationale des transporteurs Mohamed Benkahla, qui a salué l’arrivée d’un tel système, a estimé que l’installation du chronotachygraphe demandera au moins trois mois.