Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati a appelé dimanche à Alger à asseoir un dialogue politique ouvert au peuple qui soit au niveau des défis qui se posent aux plans national, maghrébin et arabe. Intervenant lors d’une conférence organisée par le bureau national du parti autour des réformes politiques et à laquelle plusieurs partis politiques ont été conviés. Moussa Touati a souligné que les Algériens « ne veulent pas rééditer les expériences précédentes en matière de dialogue et qui se sont révélées inefficaces car excluant l’autorité du peuple ». « Nous voulons sortir de la situation que vit l’Algérie à moindre coût et en toute objectivité », a poursuivi Moussa Touati soulignant l’importance pour le peuple de s’exprimer sur le projet de réformes annoncées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Il a, en outre, invité les pouvoirs publics à prêter attention à l’opposition et éviter à l’Algérie les évènements survenus dans des pays maghrébins et arabes afin, a-t-il dit, de « préserver l’unité nationale et la place de l’Algérie dans les foras internationaux », ajoutant toutefois que l’Algérie « n’est pas à l’abri de ce qui se passe dans le Monde arabe ». « Nous voulons que l’Algérie soit pionnière en matière de pratique démocratique », a-t-il assuré.
Pour sa part, Abderrezak Mokri, vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a estimé que le thème de la réforme politique était « important » au regard des mutations « radicales et historiques » que connaît le Monde arabe. « En Algérie, nous voulons une réforme par des voies pacifiques qui préservent la stabilité du pays », a-t-il insisté.
Relevant l »‘ambiguïté qui entoure la nature du régime en Algérie dans la Constitution actuelle », l’intervenant a souligné que son parti préférait le régime parlementaire. Pour lui, la réforme politique doit réaliser « l’objectif majeur » de la démocratie à savoir l’alternance pacifique. Par ailleurs, l’enseignant universitaire, Abdelâli Rezagui a estimé, de son côté, que les autorités étaient en droit de soumettre un projet de réformes mais que les autres parties avaient aussi le droit de se retrouver dans ce projet.
Dans une première étape, a-t-il poursuivi, il y a des priorités à réaliser notamment la formation d’un gouvernement technocrate et l’adoption de mesures à même de remettre le citoyen en confiance vis à vis des institutions de l’Etat.
RAF