Multiplication des conflits sociaux à l’ombre de scandales de corruption

Redaction

Depuis plusieurs semaines la presse ne cesse de rapporter et de témoigner sur la succession de conflits sociaux et de grèves qui touchent plusieurs secteurs d’activités et cela à travers tout le territoire national.

Si ce n’était les performances de l’équipe nationale de football à la CAN 2010, ces bras de fer opposant des milliers de travailleurs aux pouvoirs publics auraient assurément eu un autre impact.

C’est pourquoi pour beaucoup, le gouvernement a trouvé dans le football un cache misère dans l’immédiat, mais avec le risque à terme d’un véritable retour de manivelle.

En effet ,des travailleurs de la SNVI aux praticiens de santé public, en passant par les enseignants de l’éducation, les paramédicaux, et tout dernièrement la corporation des chauffeurs de taxis, le climat social est bien en ébullition. Et cela sans compter les mouvements de révoltes de qui éclatent ça et là à travers le territoire national de manière cyclique.

Les dénominateurs communs à tous ces mouvements de protestations- les 300 000 praticiens de santé publique en sont à leur quatrième semaines de grève- sont d’une part des actions portées par des syndicats autonomes, et d’autres part le fait qu’ils soient porteurs de revendications similaires : une valorisation salariale, les statuts spécifiques, une meilleure gestion des secteurs concernés et surtout la reconnaissance des syndicats autonomes par « l’ouverture de véritables négociations avec les véritables représentants des travailleurs ».

La duplicité de l’UGTA- le syndicat  » maison au rôle de pompier-pyroman » comme se plaisent à le désigner des syndicalistes autonomes- pendant la grève des travailleurs de la SNVI à la zone industrielle de Rouiba, n’a échappée à personne. En parlant de « négociations avec les véritables représentants des travailleurs », les protestataires dénoncent aussi la création de ces syndicats factices, nés de scissions encouragées et supervisées par le pouvoir, comme cela a été évoqué ces jours-ci dans le rapport du Comité international de soutien au syndicalisme autonome Algérien ( CISA ).

Cette situation délétère, marquée par une dégradation des conditions de vie et du pouvoir d’achat des salariés, faisant vivre les Algériens dans un malaise social profond, st exacerbée par l’ampleur des récents scandales de corruptions touchant la première compagnie du pays SONATRACH et le faramineux chantier de l’autoroute Est–Ouest. Ces scandales financiers étalés dans les journaux, n’intéresse que de loi les milliers d’ Algériens paupérisés, qui sans naïveté, n’attendent en fait que de voir jusqu’à où iront ces révélations et quelles seront les sanctions. Ils ne sont pas dupes,car la corruption au plus haut niveau dans la conduite des affaires du pays, n’a jamais été un secret pour personne. Tout comme l’impunité qui l’accompagne.

Moulay F

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