Opinion. L’Adhésion au sein de la zone de lire échange avec l’Europe est un choix stratégique dans l’intérêt de l’Algérie

Redaction

mebtoul

1-Des voix s’élèvent contre l’adhésion de l’Algérie à la zone de lire échange avec l’Europe signé en toute souveraineté par le gouvernement algérien applicable depuis le 01 septembre 2005,( Accord régional ancré dans le processus de Barcelone incluant en plus du violet économique, des aspects politiques,sociaux et culturels) ) ainsi que du gel des négociations avec l’organisation mondiale du commerce ( Accord mondial se limitant au volet économique) qui précisons le dure depuis 1987 et après les dernières mesures du gouvernement renforcement du secteur d’Etat, l’adhésion n’est pas pour demain.

L’ ADEM ne peut que s’élever contre de tels propos, loin de la réal politique, qui ne vont pas dans le sens des intérêts supérieurs du pays, l’Etat algérien ayant signé en connaissance de cause. D’ailleurs il est faux d’invoquer la mono exportation, la majorité des pays de l’OPEP étant membres de dont le dernier en date étant l’Arabie Saoudite, de l’OMC Aussi, il n’y aura de spécificité pour l’Algérie et selon nos informations auprès de la CEE pas de renégociations des clauses fondamentales avec l’Europe, peut être et ce n’est pas certain une prolongation de délais selon le même Accord contrairement à ce qui a été avancé par certains officiels algériens.

Aussi il faut être conscient des implications de tels accords qui engagent l’avenir de la Nation. Pour le premier à titre d’exemple, les produits industriels subiront progressivement un dégrèvement tarifaire allant vers zéro (O) horizon 2014, ce qui a un impact sur toute la future politique socio-économique 2009/2014 en ne se trompant pas de diagnostic ce qui ne peut que donner de mauvaises solutions.

2- Pour l’ADEM , ce sont les freins à la réforme globale ( liant politique, économique et social, voire culturel) du fait de déplacements des segments de pouvoir ( les gagnants de demain n’étant pas ceux d’aujourd’hui) qui explique le dépérissement du tissu productif .

Toute analyse opérationnelle devra relier l’avancée ou le frein aux réformes en analysant les stratégies des différentes forces sociales en présence , tenant compte tant des mutations mondiales, la crise actuelle devant entrainer un profond changement à la fois géopolitique, socio-économique , managériale et technologique horizon 2015/2020, il ne faut pas être utopique l’expérience de la Corée du Sud ayant correspondu à une certaine phase historique ) que de la politique du gouvernement algérien. Ce dernier se trouve ballotté entre deux forces sociales antagoniques , la logique rentière épaulé par les tenants de l’import,( 13.000 mais en réalité seulement 100 contrôlant plus de 80% du total ) et de la sphère informelle malheureusement dominante et la logique entrepreneuriale minoritaire .

Cela explique que l’Algérie est dans cette interminable transition depuis 1986, ni économie de marché , ni économie administrée, expliquant les difficultés de la régulation, l’avancée des réformes étant inversement proportionnelle au cours du pétrole et du cours du dollar, les réformes depuis 1986 étant bloquées ou timidement faites avec incohérence lorsque que le cours s’élève. Cela explique également que malgré des dévaluations successives , il a été impossible de dynamiser les exportations hors hydrocarbures (2% du total ), certes 50% dans le produit intérieur brut 2007/2008 mais sur ces 50% plus de 80% étant eux même tirés par la dépense publique via les hydrocarbures ce qui donne aux entreprises créatrices de richesses publiques ou privées ( souvent endettées vis à des banques publiques) une part négligeable, le blocage étant d’ordre systémique . D’ailleurs l’expérience récente malheureuse de l’Espagne du fait de la crise actuelle, avec l’effritement de son économie (taux de chômage prévue en 2010 plus de 20%) qui a misé doit être méditée attentivement par les autorités algériennes. C’est que les piliers du développement du XXIème siècle sont une bonne gouvernance stratégique tant des institutions que des entreprises et la valorisation du savoir, concrètement loin des discours et des textes juridiques qui contredisent souvent les pratiques sociales.

Concernant le premier aspect, les résultats qu’elle réalise selon les derniers rapports internationaux semblent mitigés, la corruption dans les administrations et le système judiciaire semblant constituer une entrave aux affaires. Elle obtient en 2008 et ce, pour la 6e année consécutive, une très mauvaise note 3,2 sur 10, et un très mauvais classement, la 92ème place sur 180 pays classés ; à titre de rappel en 2007 : 3 sur 10, et la 99 ème place, en 2006 : 3,1 sur 10 et 84ème place (sur 163 pays) ; en 2005 : 2,8 et 97ème place (sur 159 pays) ; en 2004 : 2,7 et 97ème place (146 pays) ; en 2003 : 2,6 et 88ème place (sur 133 pays). La mise en place de mécanismes transparents dans la gestion des affaires, l’implication de l’ensemble des segments pour une société plus participative et citoyenne base d’une bonne gouvernance sont les conditions fondamentales pour d’éviter que la puissance publique soit utilisé à des fins d’enrichissement privé. Cela passe par l’intégration de la sphère informelle dominante en Algérie produit du système bureaucratique qui tire sa puissance de l’existence et de l’extension de cette sphère.

Pour le deuxième aspect, l’éducation le classement n’est pas meilleur les universités algériennes ayant été classées 6995ème sur 7000( baisse alarmante du niveau , les universités devenant une usine de fabrication de chômeurs) par l’Institut de Schangai en 2007 et le salaire d’un professeur d’université en fin de carrière est moins du un tiers de son homologue marocain et tunisien en termes de parité de pouvoir d’achat dans compter le manque de considération, et ce en valorisant les emplois rentes. Or l’Algérie doit créer des conditions favorables au développement en levant les contraintes d‘environnement , dont la lute efficace contre le terrorisme bureaucratique pouvoir numéro un en Algérie, favoriser un marché foncier libre avec toutes les utilités afin de renverser l’évolution négative du secteur industriel et de diversifier l’économie. En parallèle, le secteur financier est toujours sclérosé (guichets), doit être modernisé et davantage ouvert au capital privé où l’Algérie s’est engagée dans cet Accord à favoriser la liberté des mouvements de capitaux.

3-La facilité et la fuite en avant est de vouloir voir les causes du blocage seulement à l’extérieur alors que le mal est en nous, tout entrepreneur qu’il soit algérien ou étranger étant mu par la logique du profit, il n’y a pas de nationalisme dans la pratique des affaires. Il s’agit de mettre en place des mécanismes économiques et financiers d’encadrement souples favorisant l’investissement productif en respectant le droit international pour toute crédibilité de l’Etat algérien, une loi n’étant jamais rétroactive et une circulaire d’un premier Ministre ne pouvant remplacer dans tout Etat de doit une loi ou une ordonnance présidentielle qui doivent être le cas échéant être abrogées selon les mêmes procédures. Car, seules des réformes internes profondes permettront de modifier le régime de croissance pour atteindre une croissance durable hors hydrocarbures condition de la création d’emplois à valeur ajoutée, mettant fin progressivement à cette croissance volatile et soumise aux chocs externes, la ressource financière, l’importance des réserves de change fonction des cours des hydrocarbures, n’étant donc pas synonyme de développement. Pour cela il s ‘agit, évitant le manque de cohérence et de visibilité dans la politique économique,de lutter contre la corruption qui s’est socialisée en Algérie, démobilisant toute énergie créatrice, du fait d’une concentration excessive du revenu national au profit de rentes spéculatives destructrices de richesses et éviter l’instabilité juridique qui décourage tout investisseur qu’il soit national ou international. Car si l’Etat régulateur est stratégique en économie de marché, le retour au volontarisme étatique des années 1970 risquent de freiner encore davantage cet arrimage et poser des problèmes de financement si la crise perdure au-delà de 2013/2014 avec des tensions budgétaires horizon 2012.

En résumé la place naturelle de l’Algérie est dans l’espace euro méditerranéen, d’où l’importance stratégique de l’intégration magrébine sous segment de cet espace, les entreprises algériennes devant investir (avantages comparatifs) au sein de cet espace.

Le Président de l’Association Algérienne de Développement de l’Economie de Marché (ADEM) – Docteur Abderrahmane MEBTOUL

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