Le secrétaire général du Front de libération national (FLN), M. Djamel Ould Abbès, a réagi hier lundi aux appels insistants pour l’application de l’article 102 de la constitution. Dans son allocution, M. Ould Abbès, a accusé les auteurs de ces appels de vouloir pousser le président Bouteflika à la démission comme ce fut le cas avec son prédécesseur.
Le SG du FLN a affirmé, en marge de la cérémonie d’ouverture de la nouvelle session parlementaire, avoir percé les plans des auteurs des appels pour application de l’article 102 de la constitution prévoyant la destitution du président. Selon lui, ces derniers « veulent rééditer le scénario de 1998 », en référence à la démission du président Liamine Zéroual cette année-là.
Pour Ould Abbes, le Président Zéroual a été poussé à la démission à partir de l’été 1998 à travers une campagne médiatique féroce qui l’a poussé à jeter l’éponge trois mois plus tard. « Il y a du copié collé », soutient le très controversé SG de l’ex-parti unique tout en soulignant le fait que cela ne l’inquiète guère. « Cela me fait même rire », a-t-il ajouté sur un ton ironique, pour dire que ce qui s’est passé avec Zéroual et son proche conseillé et homme de confiance, le général Mohamed Betchine, ne risque que pas de se reproduire avec le président Bouteflika.
Interpellé sur l’état de santé du chef de l’État, M. Ould Abbès a soutenu que sa santé était ordinaire. Le Président «Assume pleinement ses responsabilités en tant que Premier magistrat du pays d’une manière normale », a-t-il ajouté. Pour le SG du FLN, la maladie du président Bouteflika n’est nullement un handicape affirmant que d’autres avant lui ont pu gouverner de façon tout à fait normale. « Le président américain Franklin Roosevelt (entre 1933 et 1945) a assuré trois mandats présidentiels et demi assis sur un fauteuil roulant. Pourquoi vous l’omettez ? C’est Roosevelt qui a signé les accords de Yalta (février 1945) avec Staline et Churchill », a-t-il lancé en guise de comparaison.
Interrogé sur l’absence du chef de l’État de la scène publique depuis plusieurs années, Djamel Ould Abbès, a demandé a appelé à « laisser le président tranquille ». « Le Président fait son travail. Mais, laissez-le tranquille ! Qui gère le pays, qui désigne le gouvernement, qui signe les textes ? si ce n’est lui», a-t-il lancé.
M. M.