Le 2 juin 2011, la présidence approuve le décret introduit par le ministre de l’énergie Youcef Yousfi, qui garantit à Sonalgaz l’exclusivité des investissements dans les projets électriques à l’étranger et d’exportation d’électricité. Quid alors de Sonatrach, la grande perdante, qui est désormais légalement écartée des investissements dans les centrales électriques européennes ?
Selon nos informations, ce décret est un coup fourré porté par Youcef Yousfi au PDG de Sonatrach Nouredine Cherouati, son rival, auquel il ne pardonne pas ses blocages dans plusieurs dossiers. Notamment l’entrée de Sonatrach dans le capital de Gas Natural, souhaitée par le ministre, mais bloquée par Cherouati.
Furieux, Youcef Yousfi a même été se plaindre à Bouteflika et demander le limogeage du patron de Sonatrach. En vain.
En représailles, le ministre décide de renforcer son pouvoir au sein de Sonalgaz,… par décret. Désormais, la direction générale de l’entreprise dépend d’une assemblée générale, composée par des représentants de différents ministères et présidée par Youcef Yousfi lui-même. La direction opérationnelle reste quant à elle sous le contrôle du conseil d’administration présidé par le PDG de Sonalgaz.
Le ministre de l’énergie compte diversifier le champ d’action de Sonalgaz, notamment à l’étranger, mais dispose-t-il des moyens de ses nouvelles ambitions ? En tout cas, la conjoncture ne s’y prête pas. En effet, l’entreprise peine déjà à assurer sa mission première : la distribution et le transport de l’électricité en Algérie.
Récemment, plusieurs grandes villes, dont Alger, ont connu des coupures intempestives d’électricité. La raison ? Le premier ministre Ahmed Ouyahia, a promis que «des efforts sont fournis pour augmenter la production d’électricité». Rappelons que l’Algérie a déjà augmenté sa production d’électricité de 3000 MW cette année. Alors ?
Rédaction Algerie-Focus.Com (RAF)