La participation du film «L’Oranais» de Lyes Salem au festival d’Ashdod, en Israël, a provoqué une vive polémique. Le réalisateur qui, apparemment, ne s’attendait pas à une telle réaction, a décidé de retirer son film. A cet effet, il a tenté, dans un texte publié par le quotidien «El Watan», d’expliquer sa démarche, qu’il traite de «naïve», lui, qui pensait que «que l’art et la culture peuvent encore faire bouger les lignes».
Salem dit que ce festival lui a été présenté comme un événement « pour la paix et l’existence d’un Etat palestinien». C’est pour cela qu’il a décidé de participer avec son film. Même si, tient-il à préciser, il n’a jamais songé à s y rendre. «Je ressens et comprends que cela ait pu choquer des gens qui se sont attachés à mon travail. J’en suis sincèrement désolé. Mais il est primordial pour moi de rester fidèle à mes idées sans que des notions aussi attrayantes que l’argent ou la popularité viennent les entraver», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Je n’ai peut-être pas assez pris la mesure de cet appel au boycott culturel», mais, depuis, «je me suis mis en relation avec des artistes palestiniens qui m’ont dit tenir fortement à ce boycott, même s’ils en sont, encore une fois, les premières victimes».
Finalement, Lyes Salem a tenu à affirmer qu’il était le seul responsable de cette situation et que ses producteurs ne sont aucunement à incriminer. «Je tiens par ailleurs à assurer que je suis le seul responsable de cette situation. Les sociétés Dharamsala en France, Laïth Média en Algérie, ainsi que l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel, respectivement producteurs et coproducteurs du film, ne sont en rien responsables de cette sélection au festival», a-t-il déclaré à cet effet.
Elyas Nour