Dans un entretien accordé au journal online TSA, l’ambassadeur de France en Algérie M. André Parrant souligne la volonté des deux parties de bâtir un avenir partagé. Parmi les nombreux sujets abordés par l’ambassadeur français, on souligne notamment la visite du président français à Alger en décembre prochain, la circulation des personnes, les relations économiques et le dossier malien.
En réponse à une question au sujet de la prochaine visite du président François Hollande à Alger, M. Parrant affirme que celle-ci intervient dans un contexte de défis majeurs et communs aux deux pays, faisant référence à la crise malienne. Pour lui, «l’objectif de cette visite n’est pas de réinventer la relation franco-algérienne, c’est de la renforcer, de lui donner un nouvel élan…». Pour renforcer cette relation, l’ambassadeur français a indiqué la mise en place probable d’un partenariat qui « reflète le caractère exceptionnel de notre relation».
Évoquant le sujet qui fait toujours débat des visas et de la circulation des personnes, M. Parrant estime qu’il y a en Algérie une forte demande de visas, ce qui montre l’intérêt que portent les Algériens à la France. Le nombre de visas délivrés est hausse. Selon l’ambassadeur, ce nombre devrait atteindre les 200 000 d’ici la fin de l’année, et il souligne que ce chiffre est en nette progression par rapport aux deux dernières années (2010-2011). Les consulats généraux de France en Algérie ont délivré entre 138 000 et 165 000 visas entre 2010 et 2011, explique l’ambassadeur français, affirmant que plus de 80% des demandes connaissent une issue favorable. «Nous continuerons à œuvrer dans ce sens» dit-il à ce sujet. Il a précisé que la circulation entre la France et l’Algérie doit être facilitée dans les deux sens.
Au sujet du volet économique de la relation franco-algérienne, et en réponse à une question relative à la perte du terrain face à la Chine en Algérie, M. Parrant estime qu’il y a de la place pour tout le monde en Algérie. «Ce qui nous intéresse, ce n’est pas notre place par rapport à la Chine qui se positionne en effet désormais parmi les premiers fournisseurs de l’Algérie» dit-il. Pour l’ambassadeur français, les entreprises françaises contribuent au développement du pays, avec la création de 35000 emplois direct et près de 100 000 emplois indirects.
Quant au dossier malien, M. Parrant, estime que la France et l’Algérie sont sur une même ligne face à cette crise qui menace l’intégrité territoriale du Mali. Il indique aussi que les deux pays se concertent «étroitement et régulièrement» au sujet de cette crise et précise que c’est aux Africains de s’entendre sur les modalités d’une intervention afin de rétablir l’intégrité territoriale du Mali. Il éloigne ainsi toute possibilité d’intervention militaire sans l’accord des Africains.
I.C