L’Armée algérienne n’a toujours pas fini de découvrir et détruire les mines disséminés par l’armée coloniale le long des frontières est et ouest d’Algérie. Les opérations de l’armée ont permis le désamorçage de pas moins de 3 640 mines durant le mois de juillet, indique l’APS, qui s’appuie sur des sources officielles.
« Il s’agit de 449 mines antipersonnel et 619 mines anti-groupes au niveau de la 2ème région militaire, 2 520 mines antipersonnel, 39 mines anti-groupes et 13 mines éclairantes au niveau de la 5ème Région militaire », indique l’APS. Ce chiffre est en baisse par rapport à celui du mois de juin, durant lequel 5 096 mines datant de l’époque coloniale avaient été détruites.
Au 31 mai 2014, le nombre total de mines détruites atteignait 740 955, dont 624 342 mines antipersonnel. Mais certains experts, comme Messaoud Adimi, indiquent que de nombreuses mines sont encore enfouies dans le sol algérien, estimant que les autorités coloniales ont disséminer près de 3 millions de mines le long des frontières algériennes. Or, la France n’a jamais remis aux autorités algériennes les plans des champs de mines. « L’exploitation des plans des champs de mines antipersonnel datant de l’époque coloniale remis par les autorités militaires françaises, le 20 octobre 2007, n’a pas permis d’identifier d’autres zones polluées du territoire algérien que celles découvertes auparavant par l’Armée nationale populaire (ANP) », a indiqué l’Algérie dans un rapport remis aux Nations-Unies à la fin de l’année dernière.
Selon des estimations rendues publiques l’année dernière, près de 6 800 personnes ont déjà été touchées par ces mines, causant 3 255 décès et 3 542 amputés.
Elyas Nour