Poursuivant sa politique de promesses tous azimuts, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal promet la création, d’ici 2020, de 600.000 emplois dans l’industrie.
Abdelmalek Sellal, qui s’est exprimé jeudi par le biais du ministre chargé des relations avec le parlement, Khalil Mahi, a répondu à une question relative aux primes de zone, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud.
Abdelmalek Sellal, qui a été contraint pour la première fois de dire « non » à propos de l’augmentation des primes de zone dans les régions du Sud, appuie ses prévisions sur l’espoir de la relance du secteur de l’industrie. Cela passe, selon lui, par les facilitations accordées aux investisseurs dans ce domaine. A cela, Sellal ajoute la création de 40 parcs industriels qui sont appelés à recevoir, d’ici à quelques années, les projets industriels.
En plus de l’investissement privé, le gouvernement compte sur ses aides au secteur public. Un secteur qui a déjà consommé une aide estimée à 400 milliards de dinars sans vraiment donner les résultats escomptés.
Le chef du gouvernement a également évoqué la suppression, avant l’an 2020, de la règle 49/51 % dans les contrats d’association avec des entreprises étrangères. La suppression ou la souplesse de cette règle permettra, selon Abdesselam Bouchouareb qui s’apprête à modifier le Code des investissements, de booster les investissements étrangers directs en Algérie. Le montant de ces derniers a été de près de 4,5 milliards de dinars l’an dernier.
Ces promesses du Premier ministre s’apparentent à de nouvelles chimères comme celles que vend le gouvernement depuis plusieurs mois. Le pouvoir a bel et bien promis la création de 2 millions de postes d’emplois durant la période 2009-2014. Mais aucun chiffre ne peut confirmer cela, si ce n’est la multiplication des emplois précaires, notamment dans l’administration gouvernementale.
Essaïd Wakli