Document. Résidence d’Etat du Sahel/ Le papa est directeur et le filston propriétaire d’un restaurant

Redaction

A la résidence d’Etat du Sahel qui regroupe les bungalows, appartements et luxueuses villas du Club des Pins et de Moretti, la famille de Hamid Melzi, le directeur de cette zone résidentielle où logent tous les hauts responsables et commis de l’Etat algérien, étend petit à petit son empire. 

A l’heure où l’Etat algérien prétend réduire son train de vie et ses dépenses onéreuses, au Club des Pins et Moretti, Hamid Melzi et ses enfants poursuivent leurs affaires florissantes sans la moindre entrave. Cette fois-ci, c’est Mouloud Melzi, le fils aîné du directeur de la résidence d’Etat du Sahel qui vient d’acquérir le célèbre restaurant l’Hacienda de Moretti. Fermé depuis lafin des années 90, cet établissement était naguère très couru. Appartenant par le passé à l’Entreprise de Gestion Touristique (EGT) de Moretti, un organisme « enterré » après la naissance de la résidence l’Etat ce restaurant a été cédé depuis peu à Mouloud Melzi dans des conditions pour le moins opaques.

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Un document officiel de l’APC de Staoueli, ci-dessus, démontre clairement l’acquisition du restaurant en question par  Mouloud Melzi. L’établissement n’est pas cité nommément, mais nos sources sont catégoriques : le restaurant pour lequel Mouloud Melzi a demandé « une autorisation de vente de boissons de catégorie 03 » est bel et bien le fameux L’Hacienda de Moretti.

Sur place, depuis quelques jours, des engins de travaux publics s’attellent à transformer l’ancien L’Hacienda en restaurant chic et luxueux. Les travaux ont cours presque chaque soir à partir de 21 h et jusqu’à 1 voir 2 h du matin. D’après nos sources, le fils du directeur du Club des Pins va fusionner ce restaurant à l’ancienne boite de nuit, la Sfina, transformée ces dernières années en bar-restaurant par une propriétaire qui vient d’être expulsée de Moretti. Dans quelles conditions ces deux biens immobiliers ont-ils été cédés au fils Melzi ? Cette cession obéît-elle réellement aux règles commerciales fixées par la législation algérienne ? D’où viennent les fonds avec lesquels Mouloud Melzi a acquis L’Hacienda et financé ses travaux, alors qu’il est censé n’être que le fils d’un fonctionnaire ? Et n’y-a-t-il pas un flagrant favoritisme ou du moins un conflit d’intérêt lorsque le papa, directeur d’un établissement, cède à son propre fils un bien se trouvant dans ce même établissement ? Seule la justice pourra trouver des éléments de réponses à ces questions.

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