Comme annoncé fin octobre dernier, dans le sillage de la fronde des policiers, l’Union nationale des agents de la Protection civile (UNAPC), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), va manifester durant cette première semaine de novembre pour réitérer ses revendications liées à l’amélioration de leur conditions socioprofessionnelles et au respect des libertés syndicales.
L’Union nationale des agents de la Protection civile (UNAPC), affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP), a appelé mardi à un rassemblement de protestation pour la matinée de ce jeudi 6 novembre, devant le siège de la direction générale de la Protection civile, à Alger.
Outre le départ du DG de la Protection civile, M. Lahbiri Mustapha, l’UNAPC veut par cette manifestation « faire éclater la vérité et sensibiliser les responsables quant à la situation déplorable de plus de 50 000 éléments ». Elle (re)met ainsi sur la table « les dossiers de logements, de primes, de promotions de révision de la grille des salaires » de la corporation, qui « ne sont toujours pas pris en charge depuis 2004 ». Elle revendique aussi « la réintégration et la régularisation de la situation d’environ 10 000 agents, renvoyés par la direction générale prétextant l’irrégularité de leur situation vis-à-vis du service national alors qu’ils ont été employés depuis des années. Le syndicat autonome réclame aussi « le respect des libertés syndicales, conformément aux conventions internationales des droits de l’homme (ratifiées par l’Algérie) ». Les pompiers frondeurs appellent, en outre, à la mise en place de commissions d’enquête indépendantes pour mettre la lumière sur la gestion administrative et financière de la Protection Civile.
Quant aux déclarations des responsables de tutelle, laquelle conteste sa légitimité et sa représentativité, le syndicat autonome réplique : « L’UNAPC, affiliée au SNAPAP, existe de manière légitime et légale, avec la reconnaissance de l’administration. La direction générale ne peut la dissoudre par décision administrative, et toutes les déclarations déniant l’existence du SNAPAP dans le corps de la Protection civile sont manipulations et contrevérités. La loi est claire en la matière. »
L’UNAPC étaie son propos en énumérant des faits. « L’invitation du SNAPAP en mai 2004 par la direction à une réunion consacrée à la révision du statut particulier; le mandat des représentants de l’UNAPC adressé par la direction générale à certaines directions de wilaya; le témoignage du représentant légal du DG devant la justice reconnaissant l’existence de l’UNAPC », rappelle-t-on en joignant des documents attestant la véracité de ces faits.
Le syndicat autonome reproche à la direction générale de vouloir lier tous les problèmes soulevés par la corporation au conflit opposant le représentant du syndicat, Mourad Tchiko, au DG de la Protection civile, Lahbiri Mustapha. Motif que l’UNAPC rejette car, affirme-t-on, Mourad Tchiko, a eu gain de cause en justice. Celui-ci, souligne-t-on, a été « acquitté le 02/01/2011, verdict confirmé le 23/03/2011 par la Cour d’Alger ».
Se basant sur « un rapport de l’Inspection générale des finances (n° 75/RB/2002, établi le 17/09/2002), l’UNAPC accuse les responsables de la Protection civile de « corruption », de « détournements » et de « dilapidation » de l’argent public. Le rapport de l’IGF, précise-t-on, fait état d’ « anomalies financières » et d’ « opérations de transfert illicites », entre autres.
Yacine Omar