Face à la montée au créneau de certains islamistes concernant l’existence de détenus politiques dans le pays, Abdelmalek Sellal a fini par réagir. Il dément l’existence de tout détenus d’opinion en Algérie.
Mieux, dans une lettre adressée à un député islamiste relative à des personnes qui seraient toujours en détention alors qu’elles doivent bénéficier de la Charte «pour la Paix et la réconciliation», Abdelmalek Sellal indique que « tous ceux qui sont concernés » par la grâce dans le cadre de la Charte de 2006 ont quitté les prisons. Une manière de rappeler qu’il n’y a aucun détenu islamiste dans les prisons algériennes.
Plus, la missive du Premier ministre rappelle qu’ils sont exclus des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale tous « ceux qui ont commis des crimes de sang ». Autrement dit, il n’y a plus de personnes à libérer.
Le député Hacen Aribi a adressé, en décembre dernier, une question orale à Abdelmalek Sellal pour l’interpeller sur des « détenus » politiques qui « croupissent » toujours dans certains centres de détention à l’est du pays. Le parlementaire, aux positions souvent polémiques, évoque notamment d’anciens détenus condamnés par les « tribunaux spéciaux ».
L’homme, proche de Djaballah, reprend ainsi une rhétorique chère aux anciens chefs terroristes et probablement destinée à récupérer l’électorat virtuel de l’ex-FIS. Une assertion que le gouvernement réfute.
Essaïd Wakli