Acquisition douteuse d’appartements à Paris : Saadani aurait été entendu par la police française

Redaction

Amar Saadani n’a pas eu le temps de savourer l’élimination de son principal rival, Abdelaziz Belkhadem. Le secrétaire général du FLN aurait été entendu le 21 août dernier par des enquêteurs de la police judiciaire de Paris, révèlent des sources au sein du FLN. Les policiers français enquêtent sur l’origine des fonds avec lesquels l’ancien président de l’APN a acheté ses appartements parisiens.

Une enquête a déjà été ouverte par l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Rachid Nekkaz. Ce dernier veut connaître l’origine de la fortune de Saadani, dont l’appartement de  Neuilly-sur-Seine d’une valeur de 150 000 euros. D’autres associations ont également porté plainte pour les mêmes raisons.

« Le fait que Saadani soit entendu par les enquêteurs ne peut pas être étonnant. Cela peut être possible à sa demande, c’est-à-dire si Saadani a déposé plainte contre le journaliste -Nicolas Beau- qui a révélé ses biens à Paris. Dans le cas où une plainte est déposée contre lui, il sera également entendu », affirme un opposant au secrétaire général du FLN. Mais notre interlocuteur va plus loin. « Notre problème n’est pas trop de connaître les affaires personnelles de l’homme. Mais nous nous interrogeons sur l’absence de Amar Saadani du pays au moment où des choses graves s’y passent », indique-t-il.

Contacté par téléphone, Kassa Aïssa, un frondeur, n’en pense pas moins.

Amar Saadani était absent du pays depuis plusieurs semaines. Le secrétaire général du FLN n’a d’ailleurs jamais réagi officiellement à la mise à l’écart d’Abdelaziz Belkhadem. Il n’a regagné le pays que la première semaine de septembre. Il présidera, dans les prochains jours, une réunion du Bureau politique de son parti au cours duquel seront prononcées les sanctions envers Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier sera probablement exclu de toutes les instances du parti, sans même passer par une commission de discipline. « En dehors de l’inquisition, aucune justice au monde ne condamne les gens sans procès », commente Kassa Aïssa.

Essaïd Wakli

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