La lumière ne sera pas faite sur l’affaire Ali Mécili. Du moins pas de sitôt. Et pour cause, la cour d’appel de Paris a confirmé, ce jeudi, le non-lieu général prononcé en novembre 2014 par une juge d’instruction, rapporte l’AFP.
La famille de l’opposant algérien exilé en France ne compte toutefois pas baisser les bras et semble déterminée à poursuivre sont combat jusqu’à ce que la vérité éclate afin qu’elle puisse enfin faire son deuil. En effet, à en croire son avocat, Me Antoine Comte en l’occurrence, il n’est pas exclu qu’elle se pourvoit en cassation. « Il est hors de question qu’on accepte que cette affaire se termine. Ça ne ferait qu’encourager les services étrangers à commettre des assassinats d’opposants sur le territoire français », a déclaré en ce sens Me Comte, cité par l’AFP. L’avocat n’a pas manqué de rappeler que Annie Mécili, veuve d’Ali, avait reçu une assurance par écrit de la part de l’Elysée lui affirmant que François Hollande souhaitait « que la lumière soit faite sur cette affaire ».
Membre fondateur du Front des forces socialiste (FFS) en 1963 et porte parole de Hocine Aït Ahmed, Ali Mécili était l’un des opposants les plus encombrants au régime algérien post-indépendance. En 1966, il s’est exilé en France sans toutefois renoncer à son idéal démocratique. Il y a exercé comme avocat au barreau de Paris avant d’être assassiné le 7 avril 1987, à l’entrée de son immeuble dans la capitale française. Sa famille ainsi que nombre d’observateurs soupçonnent les service secrets algériens d’être les auteurs du crime. Plus d’un quart de siècle après les faits, la justice française n’a pas encore fait la lumière sur cette affaire. Ce qui soulève des doutes autour d’un deal présumé entre les autorités des deux pays.