Une nouvelle fois, la secrétaire générale du Parti des Travailleurs s’attaque vertement au pouvoir. Concentrant son intervention, ce lundi, devant les cadres de son parti réunis à Alger autour d’une question : « Où va l’Algérie ?», Louisa Hanoune s’est longuement interrogée sur les derniers changements opérés dans le corps de l’armée et surtout la mise aux arrêts du général Hassan, ancien chef du service anti-terroriste du DRS.
« Quand un responsable de la lutte contre le terrorisme est accusé d’avoir constitué un groupe terroriste, c’est une occasion qu’on présente sur un plateau d’argent aux grandes puissances impérialistes pour qu’elles s’ingèrent dans nos affaires internes », a affirmé Louisa Hanoune. Selon elle, « cette accusation est faite pour l’ouverture du dossier au niveau de la CPI ». La preuve ? C’est le lien qui a été établi entre le général Hassan et l’attentat de Tiguentourine, analyse-t-elle. « Parmi les accusations à l’encontre du général Hassan, il y a le traitement du dossier de Tiguentourine qui constitue une grave accusation puisque tout le monde reconnaît que l’ANP avait fourni un travail de haute qualité dans ce dossier et voilà qu’aujourd’hui, de l’intérieur, on vient porter ce genre d’accusations », a-t-elle dit, tout en rappelant que «des familles des expatriés tués à Tiguentourine avaient voulu, dans le passé, déposer plainte auprès de la Cour pénale internationale ».
Tout cela vise, selon la secrétaire générale du PT, à « affaiblir l’outil national de lutte contre le terrorisme ».
Sur le plan économique, Louisa Hanoune, qui met en garde contre une austérité qui « risque de toucher la cohésion nationale », estime que certaines mesures sont faites pour « encourager l’oligarchie ». C’est le cas de la décision de retirer l’attribution du foncier industriel au Calpiref. «C’est une décision faite pour servir les intérêts de l’oligarchie, une porte ouverte à la dilapidation en long et en large des biens de l’Etat ».
Essaïd Wakli