Affaire Sonatrach/ Ghozali demande au gouvernement de se constituer partie civile

Redaction

L’ancien Premier ministre, Sid-Ahmed Ghozali, trouve anormal que le gouvernement algérien ne se soit pas constitué partie civile dans le procès Sonatrach. Il ne comprend pas non plus comment se fait-il que l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, ne soit pas convoqué par la justice, ne serait-ce qu’à titre de témoin.

Sid AhmedGhozali, qui s’est exprimé lors d’une rencontre des jeunes du RCD, tenue mardi à Alger, a rappelé qu’une «affaire a éclaté (en Italie) et une action en justice est toujours en cours. 280 millions d’euros ont été distribués comme commissions (…). Pourquoi le gouvernement ne se porte pas partie civile ?», s’interroge-t-il. Il a également mis en avant la responsabilité du ministre qui était en poste à l’époque des faits, Chakib Khalil. Ce dernier n’a pas été cité nommément.

 « Des noms ont été prononcés. Je ne les prononcerai pas, car il y a la présomption d’innocence. Mais le responsable du secteur, au moment où l’affaire a eu lieu, la moindre des choses est qu’on l’invite comme témoin », a-t-il dit, avant d’enfoncer le clou : «On ne peut pas être ministre pendant douze ans et dire que vous avez appris par la presse quand une affaire se déclenche chez vous. Vous n’avez pas le droit ! C’est une insulte». Mais, a rappelé Ghozali, «fuir ses responsabilités » est dans la culture du régime en place.

Plus globalement, Sid-Ahmed Ghozali a mis en cause la dilapidation de l’argent public. « Durant les 17 premières années de l’indépendance, nous n’avons eu que 25 milliards de dollars qui n’ont pas été dépensé pour l’enrichissement des personnes (…) Mais depuis 15 ans, la corruption a galopé à une vitesse hallucinante. Tout l’argent qui a été accumulé, s’est traduit par un appauvrissement du pays », a-t-il indiqué, ajoutant que le pays ne produit pas ce qu’il consomme.

Essaïd Wakli

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