Affaires religieuses/ Un mufti pour chaque wilaya dès septembre

Redaction

Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a pris la décision d’affecter, à partir du mois de septembre prochain, un mufti pour chaque wilaya. C’est ce qu’a déclaré, aujourd’hui, le premier responsable du secteur, Mohamed Aïssa, lors d’une intervention sur la Radio nationale.

Celui-ci a indiqué que «la commission nationale de la fatwa se réunira en septembre prochain pour désigner 50 imams muftis qui seront répartis sur 48 wilayas dont deux au niveau central». Mohamed Aïssa a précisé, dans ce sens, que la tutelle avait demandé à chaque direction de wilaya des affaires religieuses de proposer trois noms afin que l’un d’eux soit désigné à ce poste. L’ensemble de ces muftis seront formés par l’instance égyptienne de la fatwa.

Rappelons que le ministre avait averti, à maintes reprises, contre les fatwas lancés par des imams moyen-orientaux, notamment via des chaînes de télévision. Dans certains cas, avait-il dit, il s’agit d’avis qui ne peuvent être appliqués en Algérie, en raison de plusieurs paramètres liés aux traditions, aux courants religieux ou tout simplement au bon sens. Dans cet ordre d’idées, Mohamed Aïssa a insisté sur le fait que la commission nationale de la fatwa ne doit pas être composée seulement de religieux, mais aussi de scientifiques. Il y aura en son sein, les «des imams muftis et des secrétaires des conseils scientifiques».

Le ministre des Affaires religieuses veut donner à la fatwa une dimension nationale et moderne. Néanmoins, il fait face à beaucoup de résistances, y compris au niveau de son département, puisque certains imams, payés par les contribuables, continuent à lancer des fatwas «radicales».

Elyas Nour