Le chef de cabinet de la Présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a défrayé la chronique ce mardi matin à Alger. Lors de la présentation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, l’ancien Premier ministre a qualifié de « fascistes » les manifestations anti-4e mandat qui se sont déroulées en 2014.
« À travers 47 wilayas, on a jamais interdit une manifestation. À Alger, il y a eu des tentatives de manifestation fascistes en 2014 », a-t-il dit à propos de la liberté de manifester qui est, théoriquement, consacrée dans le texte de cette nouvelle constitution. Cette déclaration n’a pas manqué de susciter une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Beaucoup de commentateurs ont été choqués par le terme de « fasciste » utilisé par Ahmed Ouyahia. D’autres ont dénoncé tout simplement un dérapage sans précédent. « Opposer , résister , refuser d’abdiquer, ne pas céder c’est être fasciste en Algérie ! Pour rappel, le fascisme est un mouvement politique italien qui couvre un sens très large », dénonce à ce propos un internaute algérien. « Ouyahia invente une nouvelle définition du fascisme! Larousse devra s’en inspirer ! », se moque une autre internaute.