Après plus de 15 ans de règne, Abdelaziz Bouteflika s’est débarrassé, en quelques jours de ses conseillers les plus controversés. Si pour certains de ces derniers, à l’image de Rachid Aïssat et de Amine Kherbi, la nature semble avoir fait son œuvre, la mise à l’écart de Mohamed Touati et, surtout, du très gênant Mohamed Meguedem suscite des interrogations. Même si cette décision, comme tant d’autres d’ailleurs, ne sera jamais expliquée, ni même pas donnée aux Algériens, habitués à lire des informations dans la presse.
Le commun des Algériens peut comprendre qu’il s’agit de la cuisine interne à un régime habitué aux intrigues. Car, la nomination d’un homme comme Meguedem est déjà problématique en soi, puisque en dehors des jeux de sérail et autres calculs malsains, l’homme n’a jamais traîné un pedigree qui puisse faire rougir ses congénères. L’homme est connu pour avoir mangé à tous les râteliers et, plus grave encore, d’être derrière bien des intrigues qui ont émaillé le sérail ces dernières années.
Au-delà de la mise à la retraite de Meguedem, c’est plutôt sa longévité dans les couloirs de la République qui pose problème. Puisque malgré les frasques dont il est responsable depuis années, il est maintenu dans son poste de conseiller dans la Palais présidentiel. Et ces affaires dans lesquels est cité l’ancien homme fort du régime ne sont pas l’œuvre de la seule rumeur publique. L’homme aurait même réussi une fois à prendre l’avion sans passer par les formalités d’usage !
L’autre conseiller médiatique à être renvoyé chez lui est le Général Mohamed Touati. Longtemps considéré comme «la tête pensante du régime », l’ancien militaire ne serait pas dans les bonnes grâces du nouveau maître du palais présidentiel, à savoir Ahmed Ouyahia. Ce dernier est-il derrière la nouvelle purge opérée au Palais présidentiel ? possible.
Essaïd Wakli