Al Qaïda menace encore une fois la France

Redaction

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Al Qaïda

Encore une fois Al Qaida lance des menaces de représailles envers la France en raison, selon les responsables de cette organisation terroriste, de «l’occupation d’une terre d’islam», le Mali.

Dans un enregistrement vidéo, mis en ligne ce mardi 7 mai, un chef d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un certain Abou Obeida Youssef Al Annabi, se présentant comme le chef du Conseil des notables de l’organisation, a lancé un appel en direction des «musulmans dans le monde entier» pour attaquer les intérêts français «partout dans le monde». Selon lui, «depuis le premier jour de l’agression – en référence aux opérations françaises menées au Mali –, ils sont devenus des cibles légitimes». Pour Youssef Al Annabi, la France mène «une croisade contre les musulmans».

Bien évidemment, cette menace a fait réagir certains responsables français. Interrogé lors d’une conférence de presse animée à l’Elysée à l’occasion de la visite du président polonais Bronislaw Komorowski, le chef de l’Etat français, François Hollande, a déclaré que «la question de la menace qui est rappelée par Aqmi est prise très au sérieux». «Nous avons infligé des pertes considérables à Aqmi par l’intervention au Mali, mais les réseaux d’Aqmi existent en dehors du Mali», a-t-il ajouté. Pour le président français, cette menace est une raison supplémentaire pour continuer le travail entamé. «Nous considérons donc qu’il nous faut poursuivre, et l’intervention au Mali pendant le temps nécessaire – même s’il y a une réduction de notre présence -, et maintenir une vigilance autour du Mali pour continuer à lutter contre le terrorisme», a-t-il donc estimé.

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Un attentat à la voiture piégée a d’ailleurs été commis, le 23 avril dernier, contre l’ambassade de France à Tripoli, la capitale libyenne. Engagé au Mali depuis le mois de janvier 2013, afin de «combattre» les groupes djihadistes qui se sont installés dans le nord du pays, la France a décidé de retirer graduellement ses soldats qui ont été remplacés par les éléments de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali). Le gouvernement français compte, néanmoins, laisser sur place environ un millier de soldats.  

 Elyas Nour