Alain Juppé/ »L’Algérie a besoin d’investissement étranger pour diversifier son économie »

Redaction

Pour son premier voyage à l’étranger, Alain Juppé, l’ancien premier ministre français, maire de Bordeaux, et candidat aux primaires de l’UMP, le parti de la droite française, en 2016, a choisi l’Algérie. Après avoir visité furtivement Oran, Alain Juppé a animé ce lundi soir une conférence à l’hôtel El-Aurassi. Une conférence dans laquelle il s’est adressé aux français qui résident en Algérie et aux…Algériens. 

« L’Algérie a besoin d’investissement étranger pour diversifier son économie », a confié tout de go Alain Juppé selon lequel la France peut accompagner l’Algérie dans ce processus au moment où elle est touchée par une grave crise financière suite à l’effondrement des prix du pétrole. Alain Juppé a fait savoir aussi qu’il garde une très bonne image d’Alger et d’Oran. Il racontera à l’assistance deux anecdotes à propos de sa visite aux deux cathédrales Notre Dame de Santa-Cruz, à Oran, et Notre Dame d’Afrique, à Alger. « J’ai senti beaucoup de fraternité », témoigne Alain Juppé.

Celui qui veut tenter sa chance pour devenir prochainement Président de la France s’est exprimé également à propos de la polémique concernant « la déchéance de nationalité », une mesure politique préparée actuellement par le gouvernement français qui entend lutter contre la menace terroriste en privant les « binationaux » français de leur nationalité française. La polémique enfle depuis plusieurs jours en France et de nombreux membres de la communauté algérienne ont exprimé leur colère et déception face à ce projet élaboré par la gauche de François Hollande au pouvoir à l’Elysée. « Cette mesure a mené à un véritable bazar », se moque Alain Juppé selon lequel « La déchéance de nationalité n’aura aucune efficacité sur la lutte contre le terrorisme ». « Un terroriste français ne va pas renoncer à poser une bombe parce qu’il craint de perdre sa nationalité française », a-t-il encore assuré sans exprimer, pour autant, son rejet total de cette mesure politique qui indigne de nombreux français d’origine algérienne.