Alger: Le sit-in de Barakat avorté et les animateurs interpellés

Redaction

Le rassemblement pacifique auquel avait appelé le mouvement Barakat pour exiger la libération des neuf militants des droits de l’Homme de Laghouat ainsi que le journaliste Abdelhai Abdelssami, « injustement incarcéré à la prison de Tébessa depuis 19 mois sans l’ouverture d’un procès équitable », a été empêché, ce samedi 21 février 2015, à la Grande Poste d’Alger, par la police.

Avant même 13h, heure prévue du sit-in, les animateurs de Barakat ont été embarqués par les policiers, déployés en grand nombre sur place et dans les rue environnantes. Au total, une dizaine d’arrestation dont la figure de proue du mouvement, Amira Bouraoui, a-t-on constaté sur place. Vers 13:30, rien n’indiquait qu’il y avait eu une tentative de rassemblement et des arrestations quelques dizaines de minutes plus tôt. Seul le dispositif policier inhabituel, toujours maintenu sur les lieux, suscite le regard interrogatif des badauds.

Le procédé suivi par les policiers pour avorter ce sit-in est le même que celui utilisé contre les militants anti-gaz de schiste qui avaient tenté, eux aussi, de se rassembler au Jardin Khemisti, en face de la Grande Poste.

« Dix militants pour la défense des droits humains et pour la défense des droits des chômeurs sont arbitrairement incarcérés à la prison de Laghouat. Le pouvoir despotique veut faire taire toutes les voix libres de la Nation à travers un procès digne des périodes de l’Inquisition. Nous ne devons laisser les militants croupir en prison. Ils défendent les intérêts de la nation et l’avenir des générations futures », s’était indigné Barakat dans son appel au rassemblement d’aujourd’hui, rendu public mercredi dernier.