Le tribunal criminel d’Alger a condamné à la peine capitale deux terroristes algériens, reconnus coupables de nombreux crimes durant les années 90, dont ces centaines de meurtres et une série de viols.
Le procès qui s’est ouvert ce matin pour juger deux figures du terrorisme durant la décennie noire s’est achevé avec une condamnation à la peine capitale. Djilali Kouri et Antar Ali, dont le procès avait été reporté à quatre reprises, ont finalement été reconnus coupables d’avoir notamment participé à l’assassinat 500 personnes et au viol de plus de 60 femmes dans les régions de Boumerdes, Médéa, Khemis, Tiaret, Chlef, Relizane et Blida.
Les deux terroristes avaient avoué durant l’instruction, qu’en 1997, ils avaient rejoint un groupe d’islamistes basé à Chlef, à quelque 200 km à l’ouest d’Alger, qui avait opéré dans plusieurs régions du pays. Et durant le procès ils ont expliqué avoir en effet participé à des crimes durant cette période sombre, mais n’ont pas reconnu tous les chefs d’accusation. « Je reconnais avoir participé à l’assassinat de cinq militaires et de cinq gardes communaux mais je n’ai pas commis des massacres contre des civils ou violé des femmes », a affirmé Djiali Kouri dimanche devant le tribunal.
« J’ai participé à des embuscades contre des militaires. Je n’ai pas commis de massacres, je combattais le pouvoir. Je ne suis pas un terroriste, je suis moi-même une victime », a expliqué, de son côté, Antar Ali, alors que ce dernier, avait reconnu durant l’instruction, sa participation à plusieurs massacres : 19 personnes à Chlef en 1998, 20 personnes à Larbaâ (Blida) en 2003, 20 membres d’une même famille, l’enlèvement, le viol et l’assassinat de plusieurs femmes de Tissemsilt en 2001.