Alger : une conférence de l’opposition politique interdite

Redaction

Après des mois de grâce, l’opposition est de nouveau confrontée à l’autoritarisme du pouvoir. La coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique en pris à ses dépends. Alors que les partis qui composent cette entité s’emploient à organiser, pour ce lundi, une conférence thématique sur les «modèles de transition démocratique », l’administration en décidé autrement.

Les services de la wilaya d’Alger ont tout simplement refusé d’accorder une autorisation à cette rencontre sous un prétexte étrange : la salle Mohamed-Zinet où devra se tenir la conférence est « réservée aux activités culturelles », écrit la wilaya d’Alger. Pourtant, selon le parti Jil Jadid qui a introduit la demande le 14 juillet dernier, aucune activité n’est prévue dans cette salle de cinéma située au complexe Riadh El-Feth.

Dans un communiqué rendu public, le parti que préside Sofiane Djilali critique cette attitude de l’administration et relève « le caractère fallacieux » de cette interdiction qui ne dit pas son nom. Pour l’instant, les partis de l’opposition n’ont pas encore affiché de position commune. Mais il est évident qu’ils ne manqueront pas de réagir.

La CLTD, composée de Jil Jadid RCD, MSP, FJD, Nahdha et l’ancien premier ministre Ahmed Benbitour, avait déjà organisé, le 10 juin dernier, la « conférence nationale de l’opposition ». Elle compte poursuivre cette dynamique avec des conférences thématiques. Mais l’administration semble apparemment penser autrement.

Essaîd Wakli

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