Algérie : Benflis ne croit pas à une révision de la Constitution

Redaction

Ali Benflis ne croit pas au projet de la révision de la Constitution. Lors d’une conférence donnée samedi à Oran, l’ancien premier ministre estime que cette démarche ne s’explique que par le réel objectif du système politique d’améliorer « son image à l’endroit de l’opinion officielle étrangère ».

Plus que cela, Ali Benflis pense que le retard pris par l’annonce de la révision de la Constitution est un « manque de considération envers ceux qui ont accepté de prendre part au projet et qui ne peuvent vérifier que leurs propositions et observations ont été prises en considération ». C’est également « une volonté de marginaliser et de réduire la volonté du peuple, seul apte à approuver ou à rejeter le projet ».

Pour donner une alternative aux propositions du pouvoir, Ali Benflis revient aux propositions des partis de l’opposition. Il propose d’amorcer « un dialogue national rassembleur et inclusif, des engagements politiques précis et stricts bénéficiant d’un consensus national, des autorités légitimes investies d’attributions et prérogatives lui permettant de mettre en œuvre  ce qui a été convenu ainsi que des mécanismes précis et appropriés assurant l’accompagnement,  le suivi et la garantie du respect des engagements pris, constituent l’ossature de notre projet de renouveau ».

Tout en constatant la vacance du pouvoir, notamment celui du président de la République, Ali Benflis rappelle que « l’opposition nationale aura pour une part non négligeable accompli ses devoirs nationaux qu’elle partage avec l’ensemble de la société. Sortir d’une  crise d’une telle envergure nécessite l’implication de l’ensemble des composantes de la société. De là découle les actions futures qui attendent l’opposition nationale ».

Ali Benflis, qui s’est exprimé lors d’une réunion des militants de Fajr El Jadid (nouvel aube), de Tahar Benbaïbèche, est à la tête d’un groupe de partis de l’opposition qui réclament notamment une période de transition pour faire sortir le pays de la crise.

Essaïd Wakli

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