Algérie : bientôt des augmentations conséquentes de salaires pour les maires

Redaction

Après des années d’hésitations, le ministère de l’Intérieur est finalement décidé à revoir le régime indemnitaire des élus locaux, après une attente de plus de 20 ans.

Selon des sources concordantes, citées notamment par le quotidien arabophone Echourouk, les nouveaux présidents des Assemblées populaires communales et des Assemblées populaires de wilayates auront des indemnités plus conséquentes, pouvant aller jusqu’à 120 000 DA pour les P/APW. Les maires, quant à eux, auront des indemnités allant de 80000 DA à 100 000 DA, selon bien sûr le nombre de populations de leurs municipalités.

Cette question a souvent été abordée par les élus et leurs partis politiques. Surtout que, dans certaines régions, la situation devint parfois ridicule. « Je gère un budget de 160 milliards et je touche un salaire de 17000 DA », nous a confié, il y a quelques années un maire d’une grande commune de la capitale. Il est vrai que les indemnités des maires varient actuellement entre 15000 et 25000 DA selon le nombre de populations. Avec une précision tout de même : la municipalité verse, généralement, l’équivalent du salaire que touchait le maire dans son travail d’origine. Avec à la clef, la sauvegarde du poste une fois le mandat terminé.

La situation est en revanche plus compliquée pour les P/APC qui ne travaillent pas ou qui exerçaient des fonctions libérales avant d’être élus. Ces derniers doivent se contenter des maigres indemnités versées par l’APC. Ce qui engendre, plus souvent, des affaires de corruption et de dilapidation des biens publics. Puisque même s’il est devenu difficile de toucher directement à l’argent public, certains maires utilisent généralement le mode de gré à gré dans l’attribution des marchés publics en contrepartie de commissions. C’est d’ailleurs ce que révèlent la majorité des procès intentés contre les présidents des APC.

Essaïd Wakli

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